ANALYSE DU THEME DU 17ème CONSEIL SYNDICAL ORDINAIRE

THEME/ » Face aux défis multiples qui se présente à nous travailleurs de l’enseignement de base dans la défense de nos intérêts matériels s et moraux, mobilisons l’ensemble de nos forces »

                                                      Contexte

La crise structurelle qui tenaille le monde capitaliste touche touts les aspects de la vie sociale et économique ; aucun secteur n’est épargné .Au contraire, elle s’approfondie et se généralise. Toutes les crises inhérentes du système entrainent une destruction systématique des forces productives (crise du subprimes, du logement…..)

Ce sont les masses populaires les plus démunies  qui sont les plus touchées dans la politique mondiale du ‘’ tout  s’achète ‘’.

  Les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé sont devenus des business à cet effet.

Notre pays n’est pas en reste dans le système capitaliste auquel il est inféodé. Tous les aspects de la vie sociale et de l’économie sont calqués ou tout au plus subissent une influence de celle des pays dominants qui les financent.

   Particulièrement l’éducation nationale au BURKINA FASO  est perfusée à coup de milliard par différentes sources.  Les différentes réformes et plans qui  y sont appliqués ont un coup amer d’inachevé ou même d’échec.

L’application des réformes  et plans nécessitent de nouvelles compétences dûment formées à cet effet. On ne dirige plus le MENA à ce jour comme il ya quelques décennies tant les forces en présence se sont recomposées. ( IA, IAC, IC, IP, CPI, IEPD / ……..CISU) avec…..   LEUR SYNDICATS OU LEUR CORPORATION.

Ce qui devrait être un apport qualitatif pour les syndicats et les luttes syndicales avec les différents corps au MENA se trouve être pour l’essentiel des forces léthargiques ou réactionnaires.

Des camarades à de différents postes ne sont nullement plus concernés par les luttes syndicales.

   Face à cet émiettement des enseignants, le SYNATEB doit œuvrer à son renforcement au double plan organisationnel et politique. Ce renforcement passe par  des questions ci après :

1° )  LA FORMATION ET L’INFORMATION SYNDICALE

  Cette formation s’impose pour les raisons suivantes ;

a)      La base du synateb  s’est  beaucoup élargie avec l’arrivée chaque année de jeunes enseignants originaires des lycées et collèges jamais syndiqués auparavant.

b)    La base des structures (sections sous sections, coordinations…) les plus anciennes s’est renouvelée et rajeunie

c)     Les structures de base sont dirigées par des jeunes responsables qui ont une connaissance limitée de la chose syndicale.

Il faut un travail systématique  de formation syndicale et politique pour accompagner  la gestion quotidienne du SYNATEB.

Il faut au regard des expériences propres du synateb en tant que syndicat d’enseignants bâtir un programme formel de formation permanente qui décrira les objectifs, les besoins les méthodes et les moyens de la formation par niveau.

2) Les finances syndicales

L’activité syndicale demande des moyens financiers conséquents pour faire face :

- aux charges de fonctionnement (secrétariat, fournitures de bureau, téléphone etc…)

- A la solidarité avec les camarades

-  Aux manifestations de mobilisation, d’agitation et de propagande.

Ces charges sont loin d’être couvertes par les cotisations syndicales. Les appuis extérieurs qui représentent une part importante des charges de fonctionnement peuvent venir à manquer et bloquer ainsi le syndicat. Il ya donc l’urgence d’appliquer le mode de recouvrement ‘’check off’’

En attendant, les responsables doivent mettre en œuvre les décisions, recommandations et directives que nous prenons lors des congrès, des conseils syndicaux et même lors des Assemblées générales.

  Dans le cadre de la mobilisation financière au profit du synateb, il y a les opérations de souscriptions spéciales, les mutuelles et les coopératives (ex de Koudougou) qui sont des formes économiques inventées par la classe ouvrière pour faire face aux maux du système capitaliste. Une telle organisation sera profitable aux militants et permettra aux responsables de souffler

  3) LA DEMOCRATIE SYNDICALE

Elle est sans conteste un atout dans le développement et le renforcement du Synateb. A cet effet il faut veiller à :

-          La tenue régulière des instances du synateb tant au niveau du BN que des structures de bases

-         Une large concertation des structures et des responsables autour des questions importantes et des  décisions importantes.

  4° LA QUESTION DE LA SOLIDARITE

   L’acuité de la lutte des classes telle qu’elle s’entrevoit nous commande de trouver et mettre en œuvre des formes de solidarité qui permettent de mieux résister aux différentes formes de répression  de pression et de chantage.

5) LA QUESTION DE RESTRUCTURATION DU SYNATEB

Aussi importante que constitue la formation des jeunes militants, importante est la question de restructuration au niveau de certaines structures de base et du BN.

Cette question doit être traitée avec tact avec l’expérience acquise au fil des années. Il faut éviter que tout changement de responsables à la tête des structures ne soit source de séisme pour l’organisation. Il faut pour cela préparer les transitions avec la promotion et la responsabilisation de jeunes militants.

6) L’UNITE  D’ACTION

L’unité d’action doit être constamment adaptée aux réalités et aux objectifs du moment. Cette option doit être expliquée aux structures et aux militants qui ne l’ont pas souvent compris.

Il faut saisir toutes les opportunités pour réaliser l’unité d’action basée sur les intérêts véritables des travailleurs de l’éducation nationale en évitant toute dérive qui ne tiendrait pas compte de la ligne révolutionnaire de la lutte de classes du synateb. Cette unité d’action revêt plusieurs aspects qui  sont :

A)     L’UNITE  D’ACTION AU SEIN DU COLLECTIF CGTB

Le collectif CGTB est un capital important du mouvement syndical combatif national. Il a permis de conquérir des acquis importants comme :

. La clarification du paysage syndical avec es deux lignes fondamentalement opposées.

.Luttes courageuses et ferme face auxquelles le pouvoir à souvent rusé en utilisant l’autre aile surnommée  ‘’les dialogueurs’’ les ‘’ jaunes’’.

. Stabilité et cohérence  dans les positions  défendues en commun.

. Meilleur information de chaque syndicat du groupe.

. Structuration souple ;

Une faiblesse à ce niveau c’est la tenue irrégulière des rencontres.

B)    L’UNITE  D’ACTION  AVEC  LES AUTRES  SYNDICATS DU  MENA

A ce niveau, il existe des difficultés réelles dans la compréhension des problèmes posés et des solutions à y apporter. Les trahisons successives des bonzes syndicaux ont amené certains responsables et militants du synateb à entrevoir une rupture  totale avec ces syndicats. Une telle position se comprend aisément. Mais sous estime certains facteurs non moins importants qui sont :

1)    Le synateb ne mobilise pas tous les  enseignants  au point d’estomper l’influence des autres syndicats du MENA.

2)   Lors des unités d’action, ces syndicats sont mis en difficulté avec leur base et leurs militants.

3)   Les autre syndicats  sont amenés sur nos positions  et sortent toujours  durement éprouvés.

Ce sont là des facteurs qui doivent nous amener réaliser une unité d’action la plus large possible.

 Prospecter la piste de la fédération de l’éducation Nationale( FEN) avec le Synter, le Syntas et les autres syndicats.

4)   LE DEVELOPPEMENT DES LUTTES SECTORIELLES ET LOCALES

Tout en œuvrant pour une unité d’action la plus large possible, le Synateb doit se donner les moyens de mobilisation pour les luttes sectorielles singulières et favoriser les luttes locales de ses structures de bases sur la base de plate formes de luttes mobilisatrices, du plus large de ses militants.

Ces luttes sectorielles et locales sont des écoles pour le Synateb et ses membres qui se forment ainsi à la conduite des luttes. Elles favorisent l’unité d’action à la base et soustraient les militants et structures des syndicats jaunes de l’influence des bonzes syndicaux juchés dans les Bureau Nationaux. Les luttes sectorielles ont démontrées dans la

lutte contre le nouveau système de notation et dans la prise en charge des conférences et animations pédagogiques la combativité et l’esprit de résistance des militants du SYNATEB.

C)     L’UNITE  D’ACTION  AU  NIVEAU  DU CODPP ET DE LA COALITION CONTRE LA VIE CHERE

Le Synateb doit toujours prendre sa place dans ces rassemblements contre les crimes de sang et de crimes économiques, contre la vie chère. Ces organisations ont permis l’éveil de la conscience nationale et un regain  de combattivité des couches sociales.

Le Synateb doit poursuivre le travail au sein du CODMPP et la coalition.

                                                       CONCLUSION

Au regard de l’offensive pratiquée contre le Synateb par  les différents  locataires du MENA, l’actuel ne dérogeant pas à la règle en témoigne la tentative vouée à l’échec de mettre sur sellette une coordination des IP pour soit disant ‘’ travailler avec ‘’ cf propos de madame le ministre lors de la conférence 2012 des IP à Kaya.

Le Synateb en tout état de cause saura prendre les mesures qui s’imposent pour contrer toute  coordination qui ne se mettra  pas dans la voie de la défense de l’éduction.

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