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SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L'EDUCATION DE BASE
18 décembre 2012

LA CONDITION DES ENSEIGNANTS AU BURKINA FASO : état des lieux et perspectives.

 

 

La commémoration de la journée de l’enseignant a encore été célébrée avec faste cette année. Comme à l’accoutumée, l’on n’a pas dérogé à la règle : discours sur la situation déplorables des enseignants et les progrès enregistrés dans le domaine de l’éducation, quelques morceaux de métal distribués pour acclamer le « mérite » de quelques « élus » et pour finir  un buffet pour célébrer l’enseignant. Vue de cette manière, peut-on légitimement affirmer que cette journée impacte effectivement sur la vie des milliers d’enseignants relégués dans les oubliettes ? Que revêt la journée de l’enseignant ? Il convient de la situer dans son contexte historique et établir un parallèle avec la situation  qui prévaut au BURKINA FASO. 

La Journée mondiale des enseignants  est une journée internationale célébrée le 5 octobre et ayant pour but de sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif tout en examinant la qualité du travail des formateurs de part le monde. Organisée chaque année par l'UNESCO depuis 1994, elle commémore la signature de la recommandation concernant la condition du personnel enseignant, signée le 5 octobre 1966 par cette organisation et l'OIT

Concernant la condition du personnel enseignant, elle englobe les dimensions physiques, intellectuelles, professionnelles, sociales et morales de l’enseignant. L’enseignant est après l’apprenant lui-même, le principal et authentique agent « médiateur et facilitateur » de l’éducation. D’où le rôle incontournable des enseignants dans la promotion de la qualité de l’éducation souligné par Jacques Delors(1996) dans le rapport à l’Unesco de la commission internationale sur  l’éducation pour le vingt unième siècle.

 La société attend beaucoup des enseignants et l’importance qui leur est accordée peut se traduire par le nombre de conventions, de déclarations, d’engagements et de rencontres internationales dont ils sont au centre des préoccupations.

Au rebours, les enseignants sont en attente de reconnaissance. La qualité de leur investissement comme la valeur collective et personnelle ne doivent plus être ignorées  ou sous évaluées.

Mais quel est l’état des lieux de la condition des enseignants.

De la réforme du système éducatif

La loi d’orientation de l’éducation en son article 3 stipule que l’éducation est une priorité nationale. En 2007, le Burkina Faso a ainsi engagé  une réforme de son système éducatif. L’objectif général de cette réforme est de « rendre le système éducatif plus cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso ».

Même si les textes fondamentaux de l’État et le discours politique affirment le caractère prioritaire de l’éducation, les actions sur le terrain prennent peu en compte la condition enseignante.

Rémunération dans l’enseignement au Burkina Faso

Les enseignants, tous ordres confondus sont logés à la même enseigne que les autres agents publics de l’État. Ils reçoivent un salaire indiciaire ou de base correspondant à leur catégorie majoré d’un avancement ou d’une prime d’ancienneté tous les deux ans. Les enseignants du primaire débutent leur carrière dans la catégorie C, mais peuvent évoluer par promotion professionnelle vers la catégorie A.

Les indemnités représentent environ 40% du salaire indiciaire chez les fonctionnaires, et 26% du salaire chez les contractuels.

Les cotisations retraites (CARFO) à la charge de l’Etat est de 12% et de  8% pour les agents.

 Les indemnités indépendantes de la catégorie sont les Indemnités de résidence (10% du salaire brut), de l’indemnité de fonction  pour les directeurs d’écoles (1.000FCFA/Classe) et les allocations familiales  2.000 FCFA/enfant d’au moins de 18 ans, dans la limite de 6 enfants.

Les  autres indemnités variant selon la catégorie sont constituées :

 

Indemnité de   logement

pour les   enseignants en classe

Indemnités de   sujétion : pour les enseignants en classe

 

Indemnité   d’astreinte : pour les enseignants dans les bureaux

Catégorie

 

Zone urbaine

Zone semi urbaine

Zone rurale

 

A

 

 

 

 

 

B

20 000

13 000

15 000

20 000

20 000

C

8 500

12 000

12 500

15 000

8 500

            Source : DECRET N° 2008-909/PRES/PM/MEF/ MFPRE du 31 décembre 2008

 Exceptionnellement, il est servi aux enseignants du primaire une indemnité spécifique dont le montant varie de 25 000 FCFA en zone rurale à 3 000 FCFA en zone urbaine selon les catégories.

Des conditions de travail des enseignants

Les conditions de travail désignent d'une manière générale l'environnement dans lequel des agents  vivent sur leur lieu de travail. Elles comprennent la commodité, la pénibilité et les risques du travail effectué ainsi que l'environnement de travail.

Dans l'exercice d'une activité professionnelle donnée, les conditions de travail sont un ensemble de paramètres qui influent sur la satisfaction trouvée quotidiennement à cette activité comme sur les formes et degrés de fatigue et qui dans la durée induisent des conséquences qu'on peut qualifier de répercussions.

Le volume horaire fixe à 960 heures le temps annuel de travail de l’enseignant (loi d’orientation de l’éducation). Mais  au regard de la densité des programmes et autres activités qui interviennent de manière  ponctuelle et périodiques…toutes choses qui compromettent irrémédiablement le respect exigé du temps d’enseignement. 

La pléthore des effectifs dans les classes surtout en milieu urbain et semi-urbain, le développement des classes sous paillottes (des abris précaires qui  exposent aux intempéries) font  désormais parti du paysage éducatif burkinabè et exposent élèves et enseignants à toutes sortes de dangers.

Malgré les ressources financières consacrées au Plan décennal de développement de l’enseignement de base (PDDEB) pour briser la fracture infrastructurelle, la persistance des cadres précaires de diffusion de la connaissance au plus bas niveau se pose avec acuité. Le nombre des classes sous paillotte va grandissant sur le territoire national et remet en cause les efforts consentis depuis des lustres pour enlever cette épine du pied de l’éducation nationale.

La plupart des écoles n’ont ni l’eau ni l’électricité et sont le plus  souvent dépourvues de latrines.  Sur la question des logements, on peut soutenir légitimement que c’est au prix de leur vie que certains maîtres accomplissent leurs missions, dormant dans des magasins ou des cases rondes. Les élèves ne sont pas en reste. Assis à même le sol dans des abris de fortune, ils sont inconfortablement à la quête d’un savoir difficilement à portée.

Des équipements inappropriés ou inexistants

D’une manière générale, les équipements au niveau des écoles sont soit inappropriés, défectueux, insuffisants ou inexistants. Cela est dû en partie au non respect des spécifications techniques par les fournisseurs et à la faiblesse du suivi par les autorités bénéficiaires.

DE LA CONSIDERATION SOCIALE OU DU STATUT SOCIAL DE L’ENSEIGNANT.

La profession des enseignants doit être entourée de la juste considération politique et sociale  qu’elle mérite. Or, le vécu quotidien nous montre que les enseignants  ont une considération dépréciée.  On clame qu’ils doivent être nobles comme leur métier, qu’ils sont les individus de la société qui sont instruits et qui porte le devoir de la transmission et de la pérennisation de la culture humaine. Mais qu’est-ce que le statut social ?

Mollo (1978) affirmait que « le statut social peut être définit comme un ensemble de droits et de devoirs qui caractérisent la fonction d’un individu dans ses rapports avec les autres ». Celui de l’enseignant n’est pas aisé à catégoriser. Le salaire et le savoir sont des signes de pouvoir et de prestige. L’enseignant est défavorisé par le premier et favorisé par le second.

Certains stéréotypes présentent dans la société l’idée que les autres se font de l’enseignant : il est celui qui fait rire, porte de vêtements vieillots, il est ridicule et se loge mal. En bref, l’enseignant a une estime personnelle largement en dessous de ce qu’il vaut socialement. Pourtant, la considération ne doit par être accordée aux enseignants, mais elle doit leur être reconnue.

N’est-il pas venu le moment de faire un diagnostic de la situation actuelle, de chercher à connaitre les caractéristiques de la profession d’enseignant pour en évaluer les incidences concrètes sur la vie de l’école en général ?

PROPOSITIONS

La condition des enseignants devrait être à la mesure des besoins en matière d’éducation, compte tenu des buts et objectifs à atteindre dans ce domaine. Pour  que ces buts et objectifs soient atteints, il faut que les enseignants bénéficient d’une juste condition et que la profession enseignante soit entourée de la considération publique qu’elle mérite. 

L’enseignement devrait être considéré comme une profession dont les membres assurent un service public; cette profession exige des enseignants non seulement des connaissances approfondies et des compétences particulières, acquises et entretenues au prix d’études rigoureuses et continues, mais aussi un sens des responsabilités personnelles et collectives qu’ils assument pour l’éducation et le bien-être des élèves dont ils ont la charge

Il devrait être reconnu que le progrès de l’enseignement dépend dans une grande mesure des qualifications, de la compétence du corps enseignant, ainsi que des qualités humaines, pédagogiques et professionnelles de chacun de ses membres. 

Les conditions de travail des enseignants devraient être de nature à favoriser au maximum l’efficacité de l’enseignement et permettre aux enseignants de se consacrer pleinement à leurs tâches professionnelles. 

Il convient de reconnaître que les organisations d’enseignants peuvent contribuer grandement au progrès de l’éducation et qu’en conséquence elles devraient être associées à l’élaboration de la politique scolaire.

Certaines conditions de l’enseignant ne  favorisent pas l’enseignement. Elles doivent être améliorées. De ces conditions, nous pouvons citer :

Les effectifs des classes : un nombre réduit d’élève permet un suivi régulier par l’enseignant.

Les charges horaires : ces charges horaires doivent être fixées en tenant compte du travail effectif fourni par l’enseignant.

Les bâtiments et autres lieux de travail des enseignants doivent être des cadres agréables, fonctionnels et garantir la sécurité personnelle.

Les enseignants mutés dans des zones rurales difficiles d’accès doivent bénéficiés des pouvoirs publics des logements et des indemnités de déplacement.

 Les clichés emphatiques sur   « le plus beau métier du monde » et ses héros charismatiques que   sont les enseignants, « la noblesse de la profession   d’enseignants », le caractère sacerdotal du métier…. doivent céder le   pas à une vision plus réaliste, plus actuelle.

Le monde éducatif en général et le corps enseignant en particulier ont   beau crier leur désarroi, rares sont les oreilles qui prêtent une oreille   attentive à leur complainte, pourtant très justifiée.

Il n’y a pas de volonté et de   courage qui ne s’effritent pas face à certaines réalités avilissantes et   déshumanisantes. Des situations déplorables émoussent la volonté de bien   d’enseignants pourtant très décidés au début de leur carrière.

 

Une réflexion sincère et agissante doit diligemment être ouverte à tous   les niveaux de décision pour amener les parties prenantes à envisager les   voies et les moyens susceptibles d’améliorer à la fois la profession   d’enseignant et la qualité de l’éducation.

Revaloriser la fonction éducative   est une nécessité sinon les objectifs qu’on lui demande resteront un vœu   pieux.

 

 

 

 

 

 

Article 6

A Réserver pour la prochaine   parution

 

Burkina Faso: Existe-t-il   une politique éducative?

 

             Depuis 1960, malgré les textes   et directives en matière d'éducation, les séminaires et colloques,   l'élaboration de plans, de programmes et projets, les discours, les   ressources financières déboursées, on ne cesse de nous notifier que le niveau   de scolarisation et d'alphabétisation au Burkina Faso est l'un des plus bas   au monde. Et on en vient à cette question : "Y a-t-il vraiment une   politique éducative dans notre pays ?"

L’éducation   de base, entre statu quo et rupture

 « L’éducation   au Burkina Faso, entre statu quo et ruptures, nouvelles interpellations et   nouvelles  inquiétudes », c’est le titre d’un rapport remis   au Premier ministre   le mardi   30 octobre 2012 par un groupe de spécialistes en éducation, mandaté en   juillet 2011, pour mener la réflexion sur les problématiques essentielles   auxquelles doit faire face le Ministère de l’éducation nationale. Ces travaux ont fait suite à   l’appel lancé par le Premier Ministre aux spécialistes en éducation après la   crise de mars 2011, dans le contexte des questionnements dans l’ordre des « valeurs citoyennes, de l’éthique et de la   morale qui interpellent l’éducation dans sa mission. »

 Selon le coordonateur du groupe, Anatole   Nyaméogo, le statu quo s’explique par le fait que malgré tous les efforts   consentis, « rien de fondamental  n’a   changé dans le système éducatif burkinabè ». Les tares identifiées sont le   pilotage, l’équité, la pertinence. « Les experts » ont ensuite   abordé la question de la rupture, telle que recommandée par la loi   d’orientation de l’éducation de base, au triple plan des concepts et   principes, des structures et des contenus.

Avant ce   fait, plusieurs actions avaient été menées pour mettre fin aux errements du   système éducatif. On peut citer entre autre les reformes et leur cadre   juridique puis les différents engagements pris lors des rencontres   internationales.

Les reformes

 Depuis son indépendance politique,   le Burkina Faso a connu plusieurs réformes de son système   éducatif.  

Ainsi dans   le souci d’adapter  le contenu de l’éducation aux réalités   historiques, géographiques et culturelles du pays, les autorités entreprirent   en 1962, une reforme. Mais  le document final de cette reforme est   jugé insuffisant parce qu’il était trop superficiel.

La reforme de 1967 quant à elle   visait  la ruralisation  de l’école pour un pays qui   était essentiellement rural et agricole. L’évaluation de cette reforme en   1970  trouvera les résultats insuffisants et elle fut   aussitôt abandonnée.

En 1974,   avec le souci de lier l’enseignement à l’apprentissage d’un métier, une   nouvelle reforme fut élaborée. Mais en 1984, le Conseil National de la   Révolution (CNR) mit fin à la réforme sans qu’elle ne puisse faire l’objet   d’évaluation.  Il propose alors, une nouvelle école  qui   devrait être  au service de la révolution. Mais cette reforme n’a   pu voir le jour compte tenue des critiques apparues dans les assemblées   générales et les commissions du peuples chargé des secteurs ministériels.

En  2007 une réforme dont l’Objectif  est de rendre le système éducatif plus   cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement   socioéconomique et culturel du Burkina Faso fut adoptée.

En marge   de ces différentes reformes, de nombreuses actions ont été menées dans   l’optique  de rendre optimal  les rendements sur le système éducatif. On   peut citer entre autres :

-L’   "Appel de Gaoua sur la qualité de l’enseignement" lancé par le   Président Thomas Sankara le 17 octobre 1986,

- Les   états généraux de l’éducation de septembre 1994 qui ont  fait ressortir la persistance des   insuffisances quantitatives et qualitatives qui réduisent l’efficacité   interne et externe du système de l’époque.

- L’entrée   en vigueur du Programme décennal de développement de l’éducation de base   (PDDEB) en 2001 et qui pris  fin   le 31/12/2010.

-Les   assises nationales sur l’éducation de 2002 qui se sont penchées sur des   domaines liés à l’accès, aux infrastructures, au financement, à l’efficacité,   au personnel, la formation professionnelle et la sécurité dans les domaines   scolaires et universitaires.

- deux   séminaires gouvernementaux se sont tenus en 2004 dans le but d’analyser de   nouveau les maux qui minent le système éducatif. 

   Cadre juridique  des   reformes de  l’enseignement

La   constitution  du Burkina Faso  en son   article  18  reconnait  le droit  à   l’éducation, à  l’instruction  et à la   formation  de tout citoyen  burkinabé. Cette   disposition  constitutionnelle à conduit  à l’adoption  de   la loi  n°013/96/ADP  portant  loi   d’orientation  de l’éducation  par   l’assemblée  des députés  du peuple (ADP), le 19 mai.   Cette loi fondamentale  fixe  les   grandes  orientations  scolaires  et   professionnelles  et détermine  la structure du   système  éducatif  et  les   différentes  structures  et précise  en outre   le contenu  général  des   cursus scolaires  et les   exigences  professionnelles, médicales  et   éthiques  requises  pour exercer  la profession   d’enseignant. Au plan toujours de la législation scolaire, il   existe  un certain  nombre  de   textes  portant  sur   divers  aspects  du système éducatif. Il y a entre   autres :

-         La  loi   n°39/98/AN du 30 Juillet  1998 portant   réglementation  des   établissements  de l’état  à   caractère  administratif ;

-          Le   décret n°2001-143/PRES/PM/MEBA/MEF du 24  Avril  2001   portant approbation des statuts  des   écoles  nationales  des enseignants  du   primaire  (ENEP) ;

-         le   décret  n°2001-178/PRES/MEBA du mai   portant  adoption  du plan  d’augmentation  de   l’efficacité  du système  d’éducation  de   base ;

-         le   décret n°99- 254/PRES/PM/MEBA du 20 Juillet 1999 portant   adoption  d’un plan d’adoption  d’un plan   décennal  de développement  de l’éducation.

Quant à   la   loi d’orientation de 2007 concernant l’éducation fait   suite à celle de 1996 et renforce en théorie «  l’aspect gratuit et   obligatoire de l’école: » cette loi stipule que  l’éducation   est une priorité nationale

 De   façon générale, les principales  composantes de la législation   scolaire (lois, règlements, statuts, lignes de conduite politiques,   circulaires, notes, etc.) qui constituent les bases  de   fonctionnement de l’administration scolaire sont en   permanente  évolution. Ainsi les   textes   d’application  de la   loi  d’orientation   qui se rapportent aux types   d’enseignants  à admettre dans le système éducatif, à leur   qualification, à la durée  de l’année scolaire  ou   ceux  relatifs  aux questions  de la   sécurité   dans les administrations scolaires.

 

Les résolutions prises lors des   grandes rencontres

Le forum   mondial sur l’Education qui s’est tenu à Dakar en avril 2000, où la   communauté internationale, après avoir fait le point sur les réussites et les   échecs et tirer les enseignements de la décennie écoulée, s’est engagée de   nouveau à assurer pour tous les citoyens et toutes les sociétés, la   réalisation des buts de l’Education Pour Tous d’ici 2015. Le forum a   réaffirmé tout comme à Jomtien en 1990, qu’aucun pays qui prendrait un   engagement sérieux en faveur de l’éducation de base, ne verra ses efforts   contrariés par  le  manque de ressources. Il a adopté un cadre   d’action qui contient les stratégies et les objectifs assignés à  l’EPT.   

 Mais depuis le diagnostic du dossier initial   de la réforme de l’éducation (1962) et toutes les études qui ont suivi (états   généraux de l’éducation en 1994, assises nationales de l’éducation en 2002 et   les séminaires gouvernementaux de 2004) ont abouti aux mêmes conclusions : l’école va mal.

 Quelles en sont les raisons ? Cet état   de fait se justifie par les mauvais choix opérés par les autorités

Les mauvais choix :

Les  classes multigrades (CMG) sont une   innovation pédagogique mise en œuvre à la rentrée scolaire 1992-1993 par un   arrêté du 30 octobre 1992. L’objectif visé étant l’optimalisation des maîtres   et des salles de classe, l’accroissement du ratio élèves-maîtres et du taux   brut de scolarisation.

Les écoles   satellites

Les   classes à double flux qui permettaient à deux groupes d'élèves de travailler   avec le même enseignant dans la même classe à des moments différents de la   journée.

Les   constructions d’écoles à trois classes. Les établissements scolaires à trois   (3) classes se révèlent maintenant une mauvaise option pour promouvoir   l’éducation nationale. Le relais que devraient prendre les populations tarde à   être une réalité. Dans l’état actuel de paupérisation, elles se montrent   incapables de remplir leur part de responsabilité. Le processus pour   atteindre les six (6) classes vacille.

Les   constructions de classes sous paillottes qui    mettent en péril la scolarisation. Elles troublent considérablement   l’approche, « l’école pour tous ». Car les cadres précaires du   savoir sont des niches d’insécurité aussi bien pour les élèves que les   enseignants. Ces derniers sont tout simplement embarqués dans la même galère,   ce qui déprime la transmission et la rétention du savoir.

Le   tâtonnement dans la formation des enseignants au niveau des ENEP. On est   passé de deux ans à un an entre …et …puis de un an à deux ans entre…et …puis   encore de deux ans à un an entre … et …


   L’inadaptation des contenus et des   programmes. Programmes de 1989 (commentaire)
   L’insuffisance des moyens didactiques   et logistiques.
   

Aujourd’hui

Et   arrivèrent

 Le « Continuum » 

 La démocratisation que devrait   induire l’obligation et la gratuité sont en chemin. La réflexion porte   maintenant sur l’efficience du système, en regroupant les trois niveaux de   l’enseignement qui devraient aller ensemble. Sous la bannière du MENA   devraient s’abriter désormais, le préscolaire (jusque là géré par l’Action   sociale) et le post primaire qui dépendait des Enseignements secondaires. Une   nouvelle ambition dans un contexte de rareté des moyens, comme si l’éducation se « plaisait à rassembler les   problèmes ». En tout cas un énorme ministère en perspective, avec des   problèmes de la même taille. 

La    gestion décentralisée de l’éduction

-Le PRONAA (Programme National d’Accélération de   l’Alphabétisation) au niveau   du non formel adopté le 13 avril 2011 dont l’objectif général du est   d’alphabétiser à l’horizon 2015, 60%    de la population en vue « d’accroitre les compétentes  nécessaires    pour une participation  plus   active à l’édification d’un Burkina Faso émergent. »

Le PDSEB .Programme de Développement  Stratégique de l’Education de Base
  PDSEB 2011 – 2020. Le PDSEB pour permettre de mettre en œuvre la   vision de la SCADD et des OMD qui consacrent tous les principes de   l’éducation universelle. Le PDSEB s’articule autour de 04 parties: accès,   qualité, pilotage et gestion financière.

Toutes ces   actions ont pour but de relever Les défis majeurs du système ou l’ambition à   l’horizon 2020 à savoir :

  •   Réalisation de l’éducation primaire   universelle en 2020.
  •   Mise en œuvre effective de l’éducation de base   obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 06 à 16 ans.
  •   Diminution de l’analphabétisme de 60% en 2015   et 75% en 2020 pour les jeunes de 15 à 24 ans
  •   Adéquation entre les formations   professionnelles et les besoins du marché du travail.

 CONCLUSION

L’école burkinabè concentre depuis   plusieurs années trois maux qui ont une grande influence sur les ambitions de   développement du pays. Il s’agit de la faiblesse du taux de scolarisation,   de la médiocrité des rendements internes et externes, de   l’insuffisance des capacités de gestion, d’administration et de planification   du système éducatif.

L’ensemble   des acteurs reconnait la nécessité de reformer le   système éducatif pour qu’il soit toujours en phase avec le contexte   socio-culturel mais les modèles proposés ne convainquent pas toujours les   acteurs et les partenaires  sociaux.   Depuis  la reforme de1962 à celle de   2007 c’est la même rengaine. Rien n’a fondamentalement changé dans ce qu’on   propose. On n’a pas fini un chantier qu’on en ouvre un autre aussi complexe   que le premier. C’est en tout cas la vision d’un grand nombre d’acteurs.

Il est légitime   de cultiver l’abondance, d’accroître les statistiques scolaires, d’affirmer   la bonne marche de la décentralisation, de brandir la réalité la mise en   œuvre de la déconcentration, de réclamer la proximité et la gratuité tout   azimut. Mais dans un pays aux ressources très insuffisantes et très limitées   où tout est prioritaire, le bon sens voudrait que soient, habilement,   conjuguées l’efficience et l’efficacité pour asseoir des équipements   raisonnables répondant au souci de la quantité et de la qualité à tout point   de vue.

« Le   développement de l’enseignement primaire et son extension à tous les enfants   d’âge scolaire s’avère être un impératif catégorique à ne surtout subordonner   à aucune considération de rentabilité économique.»

 

Article   7 texte à retenir

TRANSFERT   DU POST PRIMAIRE AU  MENA

                     ENTRE   REALISME ET UTOPIE

Le   transfert du post primaire au MENA relève d’une volonté politique contenue   dans la lettre de politique éducative qui porte à 16 ans l’obligation   scolaire et donc  l’extension de   l’enseignement de base. Mais au regard de la situation actuelle des   établissements du Burkina Faso, il convient de faire une analyse sur les   implications de ce transfert avant l’opérationnalisation. La présente analyse   porte sur les implications liées à la situation du personnel, à la question   institutionnelle, le plan de carrière et l’encadrement juridique qui sied.

Sur le plan du personnel   enseignant

Le personnel en service  dans les établissements du secondaire est   constitué des professeurs titulaire du CAP/CEG et enseignent dans  les collèges d’enseignement, général et collèges   d’enseignement  technique (CEG et CET),   des professeurs certifiés de CEG et techniques, des professeurs des lycées et   collèges et les professeurs certifiés de lycées et collèges. Si transférer   les CEG  au MENA c’est mettre les   professeurs de CEG et techniques et les    professeurs certifiés de CEG et techniques à la disposition du MENA,   il est  utile de s’assurer que ce   transfert peut se faire sans occasionner des dysfonctionnements étant donné   que non seulement les professeurs des CEG interviennent dans le 2nd cycle   mais aussi et surtout que les professeurs de lycées peuvent aussi enseigner   légalement au 1er cycle. L’intervention des professeurs dans les deux cycles   est accentuée  par le fait que la   plupart de nos établissements ont les 2 cycles.

Les  organisations syndicales ont à l’atelier de Koudougou septembre 2012 relevé,   arguments à l’appui, que la mise en œuvre de ces transferts soulève des   questions essentielles qui n’ont pas obtenu des réponses satisfaisantes dans   le cadre du comité de réflexion.

Au premier chef, de nombreuses   questions institutionnelles et juridiques dont la plupart trouvent leur   source dans l’inexistence d’un véritable ministère de l’éducation nationale   qui devrait être créé en lieu et place de l’actuelle structure qui a montré   toutes ses limites dans ses missions actuelles (cf. bilan du PDDEB).

Sur le plan juridique le transfert   implique la révision de certains textes. Il importe par exemple de redéfinir   les  fonctions de chefs de   circonscription de l’Enseignement de Base (CCEB) et le profil de personnel   habilité à assumer ses fonctions. En effet à partir du moment où le CCEB aura   sous sa responsabilité des enseignants du secondaire, du primaire et du   préscolaire, sa fonction d’administrateur devient prépondérante. Dès lors, il   est opportun de réviser l’organisation des CEB.

Des dispositions doivent être   également prises notamment  la relecture   du  statut des personnels du MENA, le   recrutement d’enseignants pour combler le déficit, la révision de   l’organisation des examens notamment le BEPC et les examens et concours   professionnels ;

Sur le plan institutionnel le fonctionnement de certaines structures telles   le CENAMAFS, la DAMSE doit être repensé.        

Les transferts ont d’importantes   implications aussi bien au niveau des infrastructures et équipements, des   ressources humaines que de l’organisation administrative ; implications   qui font peser de sérieuses incertitudes sur la pertinence et la réussite de   l’opération.

Des innovations pédagogiques dont   les contenus ne sont pas encore élaborées et qui semblent vouloir effacer les   spécificités des différents niveaux éducatifs pour les fondre dans « une   éducation de base » aux contours aussi flous que les objectifs assignés   à ce premier cycle terminal défini par la loi d’orientation scolaire.

Au total, la désorganisation par   le gouvernement du système éducatif pour lui substituer une nouvelle   structuration pensée comme d’habitude par « des experts », dans la   non prise en compte des points de vue des travailleurs de l’éducation et de   leurs organisations ainsi que des populations, fait craindre à nos   organisations syndicales des menaces sérieuses sur la qualité et l’efficacité   d’un système éducatif, déjà de notoriété publique, en plein marasme.

En somme, les improvisations, les   approximations sont les principaux éléments qui caractérisent ces transferts.   Le désir de satisfaire les institutions internationales et la vue de   l’importante manne financière qui y sera injectée semble être les principales   motivations de nos autorités.

 

Article 8

A résever pour la prochaine parution

La formation continue des enseignants :Sommes-nous dans une impasse ?

Si la   formation continue de l'ensemble des personnels de l'éducation nationale est   une priorité, celle des enseignants demeure un enjeu central. Elle représente   un élément déterminant pour le succès d'une politique de transformation du   système éducatif, elle est également une réponse aux questions et aux   difficultés que connaissent les enseignants dans l'exercice quotidien d'une   pratique professionnelle en évolution constante.

La formation des   enseignants a pour principal objet de mieux articuler théorie et pratique, de   former à la résolution de problèmes en situation complexe.

La   formation continue représente pour chaque agent un droit. Elle lui permet de   développer ses compétences pour exercer avec plus d'efficacité les missions   qui lui sont confiées.

Ces différentes raisons devaient   amener  le Burkina Faso à se doter d’une   politique cohérente en matière de formation et de se déterminer à créer une   masse critique de compétences humaines pour disposer d’un environnement   favorable à l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Or, l’état des lieux fait   ressortir de graves lacunes en ce qui concerne ce domaine.  Mais avant   de s'engager dans cette analyse complexe qu’est la formation des enseignants,   il importe de réfléchir sur le métier d'enseignant, de mieux cerner la   complexité des pratiques pédagogiques, la nature des savoirs et des   compétences qu'elles mobilisent. Ce qui revient à examiner   quelles compétences on cherche à y construire et les conditions à respecter   pour favoriser une telle construction.

La politique de formation continue   des maîtres du Burkina Faso doit  poursuivre   essentiellement deux buts : améliorer la formation et la réussite des   élèves, améliorer et valoriser la qualité professionnelle des enseignants.

 

-la   conférence annuelle, cadre de formation continue. Avec  des inégalités de traitement au départ. le   MENA, sous la pression du SYNATEB a initié un protocole de gestion pour   harmoniser le traitement des acteurs.

-Les   Groupes d’animation pédagogique (GAP) institués en 1967 pour les écoles   publiques ont bénéficié de prise en charge du Projet d’appui canadien à   l’enseignement de base (PACEB) de 1996 à 2000. L’Etat a ensuite pris la   relève et face aux critiques, il a été décidé de la somme de 1 500 FCFA par   enseignant par animation pédagogique.

-   Les responsables des ONG et des associations qui interviennent dans le   domaine de l’éducation de base formelle et non formelle de manière   ponctuelle.

Parler   d’inexistence de cadre de formation continue n’est donc pas superflu au  regard de la réalité présente.

Quelles orientations en   matière de formation continue pour les personnels enseignants ?

 Toute formation qui se veut efficace doit   être régie par un certain nombre de principes à savoir recenser en amont  les besoins puis en aval pour créer un   référentiel de formation. Elle doit   également assurer un lien (une continuité) entre formation initiale et   formation continue.

La   formation continue doit favoriser, tout autant, un approfondissement de   connaissances et de compétences ainsi qu'un accès facilité à d'autres   missions, d'autres fonctions au sein de l'Éducation nationale.

La  politique de la formation à distance,   élément central de la formation est resté au stade embryonnaire. Relancer et rénover la formation   à distance dans la mesure où Elle est complémentaire de la formation en   « présentiel ».

Il est opportun de  rappeler en préalable la nécessité   d'adéquation entre les actions de formation et le référentiel des   compétences professionnelles des enseignants. Cette référence doit guider   « la conception des contenus de formation » et « favoriser les   actions transversales ».

 

Affirmer la continuité entre formation   initiale et formation continue

c'est la   raison pour laquelle l'offre de formation continue doit  s'articuler autour de :
  l'adaptation aux nouveaux enjeux du système éducatif, notamment ceux liés à   la personnalisation des parcours scolaires ;

l'accompagnement   de la mise en œuvre des réformes pédagogiques et des évolutions des programmes ;

les   questions de conduite de classe, la gestion de conflit, la sécurité à   l'école;

• Adosser   les plans de formation au référentiel de compétences professionnelles. Ce   référentiel détermine, pour toute la carrière, les connaissances, capacités et   attitudes professionnelles à mettre en œuvre.

• Placer   la formation continue au cœur de la politique de Gestion des Ressources   Humaines.

Enrichir   le vivier des formateurs : cela constitue l'ensemble des formateurs et   des personnes ressources qui constituent le réseau de formation.

La   formation continue des enseignants doit être institutionnalisée et planifiée   et non gérer au gré des circonstances

Conclusion  

Élément central de l'évolution du   système éducatif, la formation des enseignants ne semble pas être au cœur des   préoccupations. pourtant toutes les analyses soulignent l'influence déterminante de la formation   des maîtres sur la performance des systèmes scolaires. Pourquoi alors évoquer   des raisons subjectives (manque de moyens, nombre élevé des enseignants…)   pour occulter la question

Seule   l'analyse réaliste des gestes du métier à travers une concertation à grande   échelle peut  orienter  à la conception d’une politique cohérente   en matière de formation et guider sa    démarche clinique, c’est-à-dire prendre   du recul, se fonder sur l'observation, élaborer des hypothèses ou des   stratégies d'action par la réflexion individuelle ou collective, la   mobilisation d'apports théoriques multiples, des regards complémentaires, des   interrogations nouvelles. C'est un moyen de faire face à la complexité du   métier d'enseignant en évitant le double écueil d'une pratique peu réfléchie   ou d'une théorie déconnectée des réalités vécues.

 

Article 9

A réserver pour la prochaine   parution

 

NEGOCIATION GOUVERNEMENT/SYNDICATS Gouvernement - Syndicats

Les fruits du dialogue social

Voir SGA ou SG

  Le   29 novembre 2011, la rencontre annuelle 2011 gouvernement/syndicats s’est   close. Aux environs de 23h, les deux parties ont signé le communiqué final   constatant la satisfaction de 23 points sur les 44 points inscrits dans la   plate-forme revendicative des syndicats. Les plus importants sont sans doute   l’augmentation de 5% des salaires de tous les agents de la Fonction publique   pour compter de janvier 2012 et l’extension des indemnités de logement et de   sujétion à tous les agents de la fonction publique à compter du 1er octobre   2011 et payable en décembre 2011. Voici    la liste des 23 engagements pris par le gouvernement.

Au   terme des négociations, le gouvernement a pris les engagements ci-après :

 1- Etendre les indemnités de logement et de   sujétion à tous les agents de la fonction publique pour compter du 1er   octobre 2011 payable en décembre 2011 et procéder à la relecture de la grille   indemnitaire à l’issue de l’assainissement du fichier de la solde ;

2-   Augmenter pour compter du 1er janvier 2012, les salaires des agents de la   fonction publique au taux de 5% indexé à la valeur du point indiciaire ou au   salaire de base ;

3   – Augmenter les pensions des retraités de la CNSS et de la CARFO au taux de   5% pour compter du 1er janvier 2012 ;

4   – Solder les avancements 2010 et 2011 respectivement au 1er et au 2e   semestres de l’année 2012 ;

5   – Prendre des dispositions pour rendre disponibles les nouvelles fiches   d’évaluation et les contrats d’objectifs d’ici la fin de l’année 2011 de   façon à permettre l’application effective du système de notation en   2012 ;

6   – Uniformiser le taux d’annuité à 2% pour tous les retraités de la CNSS pour   compter du 1er janvier 2011 ;

7-   Apporter son appui pour la convocation de la commission bipartite   syndicats/patronat de négociations des salaires dans le secteur privé ;   8- Adopter un texte autorisant les travailleurs licenciés ayant au moins 180   mois de cotisation, qui sont à moins de 5 ans de la retraite et ayant cessé toute   activité salariée, à faire valoir immédiatement leur droit à pension ;

9-   Relire le Kiti An IV/O23/CNR/DUDG portant fixation des modalités et tarifs   des transports définitifs par voie terrestre en concertation avec les   organisations syndicales au cours du premier trimestre 2012 ;

10   – Proposer un abattement sur l’imposition des primes et les indemnités de   départ à la retraite en 2012 dans le cadre du projet du code général des   impôts en élaboration ;

11-   Développer le transport en commun à Ouagadougou et le mettre en place dans   d’autres localités ;

12   – Prendre un décret en 2012 portant compensation à la CNSS à 15 ans pour tous   les travailleurs déflatés ayant 13 ans d’ancienneté ;

13-   Suspendre les pénalités de retard de paiement des factures d’électricité et   d’eau durant les périodes où des dysfonctionnements sont constatés et qui ne   sont pas le fait des clients ;

14-   Mettre en place une commission chargée de la réflexion sur la prise en charge   des examens et soins consécutifs aux visites annuelles ;

15-   Examiner conformément à la procédure législative la requête relative à   l’abrogation de la loi 031-2004 du 10 décembre 2004 portant création d’un   Fonds séquestre ;

16-   Adopter un texte relatif à la mise en œuvre du check off pour les   travailleurs du public et du parapublic ;

17-   Examiner un texte relatif aux élections professionnelles qui avait été   approuvé par la commission consultative du travail les 8 et 9 juillet   2010 ;

18-   Confier le mandat de la mise à plat des cas d’atteintes à la liberté   syndicale au comité paritaire de suivi de la rencontre   Gouvernement/syndicats ;

19-   Mettre en place un cadre de concertation afin de discuter des possibilités   d’admission d’autres conditions d’assouplissement des prêts en faveur des   travailleurs du secteur de l’économie informelle ;

20-   Créer une structure spécifique centralisée pour la gestion du secteur de   l’économie informelle ;

21-   Organiser une rencontre de travail regroupant le comité interministériel de   détermination des prix des hydrocarbures et les organisations syndicales au   premier semestre 2012 autour de la structure des prix des   hydrocarbures ;

22-   Renforcer le contrôle régulier des établissements d’enseignement et des   cliniques privées et prendre des dispositions pour porter à la connaissance   du grand public les établissements d’enseignement et les cliniques   illégaux ;

23-   Faire suivre particulièrement par l’administration les dossiers relatifs à la   construction des bourses de travail dans les 11 régions et à la réfection des   bourses du travail de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Source :   Communiqué final de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats de l’année   2011

 

 

 

Article10

A résever pour la prochaine parution

 

 

Gestion   décentralisée de l’éduction : des errements à   répétition

Complément  d’informations.  voir    DIOMA

 

 

 

 

 

          La  «  gestion décentralisatrice   de l’éducation » au Burkina Faso : enjeux et perspectives   pour les travailleurs de l’éducation de base était le thème du   cinquième congrès du SYNATEB tenue à OUAGADOUGOU les 29, 30 novembre et 1er   décembre 2007. Mais  la récurrence du   thème mérite qu’on y revienne.


  Il y a   actuellement une tendance mondiale à la décentralisation des systèmes   d'éducation. La plupart des pays sont en train d'essayer une certaine forme   de décentralisation ou envisagent de le faire.

Bien   qu'il y ait d'excellentes justifications théoriques pour la décentralisation   des systèmes d'éducation, le processus nécessite, pour réussir, un engagement   politique fort et une grande clairvoyance. La manière dont la décentralisation   est effectuée, sa   portée, et enfin de compte les résultats des réformes, dépendent de la   motivation qui les sous-tend, de sa clarté, de son acceptation et de   l'interaction des diverses acteurs important qui l’animent.

Pourquoi décentraliser   l'Education?

En   général, le processus de décentralisation est perçu par ces mentors comme   pouvant améliorer considérablement l'efficacité, la transparence, la   responsabilisation et la sensibilité dans la fourniture des services,   comparativement aux systèmes centralisés. L’éducation décentralisée serait   probablement plus efficace, plus compatible avec les priorités locales,   encouragerait davantage la participation et pourrait servir plus de   personnes. Les gouvernements qui ont de graves problèmes financiers sont particulièrement   attirés par le potentiel que la décentralisation a d'accroître l'efficacité.   Des systèmes de recouvrement de coûts tels que le financement par les   communautés sont devenus des moyens pour les gouvernements centraux de se   décharger de certaines responsabilités financières liées à la fourniture des   services d'éducation.

 

Le processus de décentralisation a connu   une évolution par paliers au Burkina Faso avec la mise en place progressive   des institutions communales et régionales. De 33 communes de plein exercice   en 1995, on est passé à 49 communes urbaines    en 2000, puis à 351 communes (urbaines et rurales) en 2006.

Les élections générales du   23 avril 2006 ont mis à la disposition des Collectivités Territoriales 17 956   conseillers, chargés de gérer les affaires locales qui, du reste, demandent   un minimum de compétences ou alors, un niveau d’instruction acceptable qui   puisse permettre la lecture, la bonne interprétation et l’application des   textes en la matière.

Les griefs

 

 La pratique de plus d’une dizaine d’année   de décentralisation montre que certaines problématiques se retrouvent   indifféremment du lieu de l’expérience décentralisatrice : les mêmes   difficultés, les mêmes enjeux sont au rendez-vous.

 

l'éducation décentralisée   est caractérisée par de graves problèmes    notamment :

 

Dans le cadre du transfert   des compétences

En décentralisant les   compétences les maires les plus actifs se sont engouffrés dans l’espace ainsi   libéré, sans toujours bien maîtriser ni la matière, ni leur décision.

 De même, pour réaliser ses missions et   exercer ses prérogatives l’Etat a procédé à la répartition des tâches à   travers la loi 010 et à la définition du transfert des compétences du niveau   central au niveau local. A cet effet et suite à ses dispositions légales, l’Etat   est entrain de concéder des domaines de compétences aux Collectivités   Territoriales. Ces domaines concernent les dotations en matériel,   (équipements programmes manuels …) la gestion du personnel, les   réfections, les réalisations d’infrastructures, qui sont à la charge des   Collectivités Territoriales. Ainsi, on pourrait définir le transfert de   compétences dans ces conditions comme un transfert d’obligations, à charge,   pour les collectivités locales, d’exercer des missions que le pouvoir central   ne peut assurer.

 

La répartition des   rôles entre l’Etat et les collectivités territoriales

Il y a un débat continu au   sujet de la répartition des compétences au sein du secteur de l'éducation. Le   débat reste ouvert parce que le processus requiert que les responsables   politiques rationalisent un ensemble complexe de fonctions qui se complètent.  

 

-initiatives peu transparentes,

-inefficacité administrative, La gestion   administrative des enseignants (affectation et absences) est régie par des   textes.

- gestion inefficiente des finances,

- services de mauvaise qualité

- Les nombreux dérapages.

 

Les rapports entre les   autorités publiques et le citoyen. La loi a voulu associer directement la   population à la prise de décision par la procédure de concertation préalable.  

Les raisons

 des conseillers qui peuvent être regroupés   en deux catégories, l’une parlant le français et l’autre pas.

insuffisance ou absence de   personnel qualifié dans certaines communes.

-            insuffisance ou absence de personnel qualifié dans   certaines communes.

 

Conclusion

La   décentralisation des systèmes d'éducation nécessite l'harmonisation d'un   ensemble complexe de fonctions pour chacun des niveaux de l'enseignement :   primaire, secondaire, supérieur et informel. La question de savoir jusqu'à   quel niveau d'administration déléguer la prise de décision pour chaque niveau   d'enseignement et quel sera la répartition des compétences, continue   d'alimenter les débats. Il y a plusieurs expériences en cours dans le monde   entier, allant de la délégation d'un nombre de fonctions aux administrations   intermédiaires et locales, jusqu'à la gestion et au financement des écoles   par les communautés. Le consensus actuel est qu'il est préférable que   l'enseignement supérieur et certaines fonctions telles que l'élaboration des   programmes scolaires et l'établissement de normes, relèvent du ministère   national; l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire doivent être   décentralisés autant que possible; la participation à la gestion des écoles   renforce la responsabilisation, rend plus sensibles les dirigeants et   favorisent la mobilisation de ressources. Toutefois, les principes esquissés   ci-haut sont des indications générales; les détails de chaque programme de   décentralisation du domaine de l'éducation seront fonction des conditions   spécifiques de chaque pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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B
Objet : Inscription à la demande de bourse d'étude canadienne 2020-2021<br /> <br /> <br /> <br /> BOURSE D’ÉTUDE CANADA<br /> <br /> 2325 Rue de l'Université, Ville de Québec, QC G1V 0A6, Canada <br /> <br /> Email: universitelavalcanada200@gmail.com<br /> <br /> <br /> <br /> Par l'intermédiaire de la direction régionale des bourses étrangères canadienne, le secrétariat d'état à l'étude et à la recherche de l’Université Laval lance un appel à la candidature pour 500 bourses d'études Canadienne au titre de l'année académique 2020-2021. Ces bourses sont destinées aux ressortissants des pays de la catégorie A (pays industrialisés européens, et extra-européens) et ceux des pays de la catégorie B (pays en développement, du tiers monde et extra -européens) elles doivent leur permettre de poursuivre leurs études, de parfaire leurs connaissances pour les travaux de recherches dans les domaines auxquels l’Université Laval accorde une attention particulière.<br /> <br /> SPÉCIFICITÉ DE LA BOURSE:<br /> <br /> - L’Université Laval entend faciliter l'immigration aux personnes désireuses de poursuivre leurs études et d'obtenir des diplômes d'état canadien.<br /> <br /> - Les candidats retenus au terme de la sélection de candidatures seront insérés outre leur étude dans les secteurs sensibles de la vie économique et sociale du Canada: (santé, droit, diplomatie, communication, finance, énergie, industrie, transport, agriculture...).<br /> <br /> Cette option de l’Université Laval vise à donner une aptitude professionnelle aux boursiers pour pouvoir travailler s'ils le désirent au Canada à la fin de leur formation.<br /> <br /> DURÉE DE LA BOURSE:<br /> <br /> Les bourses couvrent la période d'un cycle de formation ou au maximum six (06) semestres voir plus.<br /> <br /> FRAIS DE VOYAGE:<br /> <br /> Les billets d'avion aller-retour (Provenance – Canada/ Québec), sont pris en charge par la direction régional des bourses étrangères canadienne. Conditions préalables à la candidature en règle générale, les candidats aux bourses étrangères Canadienne doivent:<br /> <br /> - Avoir au maximum 18 ans à 55 ans;<br /> <br /> - Comprendre et parler correctement l'une des langues d'enseignement au Canada (Anglais, Français, Espagnol, Allemand, Italien);<br /> <br /> - Avoir un diplôme équivalent au brevet d'étude de premier cycle d'enseignement, au baccalauréat ou au brevet d'aptitude professionnelle des pays de l'union européenne.<br /> <br /> PROCÉDURE DE SÉLECTION:<br /> <br /> - Veuillez faire votre demande de bourse en voyant par email votre Nom, prénom, pays, Ville , Adresse, niveau d’étude et le numéro de téléphone en réclamant le formulaire d’inscription à remplir à envoyer à l'adresse émail de notre secrétariat: universitelavalcanada200@gmail.com<br /> <br /> <br /> <br /> NB : Vous pouvez partager ce message avec vos amis étudiants ou étudiantes qui ont des difficultés pour poursuivre leurs études à cause des moyens financier.<br /> <br /> Bonne Chance.
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Bonsoir,<br /> <br /> Bien vouloir vérifier le décret cité Source : DECRET N° 2008-909/PRES/PM/MEF/ MFPRE du 31 décembre 2008.<br /> <br /> Au lieu des indemnités, il s'agit plutot des augmentations des salaires des EPE
K
Pour une question de justice sociale et d'équité, il est plus que urgent de rétablir la parité au salaire entre agents contractuels de l'Etat et fonctionnaire. Figurez-vous que les différences sont importantes malgré l'ancienneté; l'injustice n'a que trop duré!
K
Pour une question de justice sociale et d'équité, il est plus que urgent de rétablir la parité au salaire entre agents contractuels de l'Etat et fonctionnaire. Figurez-vous que les différences sont importantes malgré l'ancienneté; l'injustice n'a que trop duré!
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