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SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L'EDUCATION DE BASE

23 avril 2015

Intervention de l’ UAS face à la mission de solidarité des médiateurs des pays membres de l’UEMOA pour une transition politique

Suite à l'appel du médiateur du Faso, les differents médiateurs des pays membres de l'UEMOA étaient en mission dans la capitale burkinabé afin d'apporter leurs soutien pour une transition politique appaisée. C'est dans ce cadre que les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont été  entendus par ceux ci a la salle de conférence de Ouaga 2000 Le mardi 21 avril 2015. 

Le SYNATEB qui avait la lourde tâche de défendre les travailleurs sur la loi 013 à pu livrer la déclaration dont voici la teneur: 

 

 

INTERVENTION UAS SUR LA LOI N° 013/98/AN DU 28 AVRIL 1998 PORTANT REGIME JURIDIQUE APPLICABLE AUX EMPLOIS ET AUX AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE

Le 28 avril 1998, l’Assemblée Nationale a adopté la LOI N° 013/98/AN DU 28 AVRIL 1998 PORTANT REGIME JURIDIQUE APPLICABLE AUX EMPLOIS ET AUX AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE.
Ainsi donc, malgré nos multiples écrits stigmatisant le contenu criminel d’un tel projet de loi, malgré nos multiples marches, meeting, grèves…, le gouvernement de la IVème République n’a pas manifesté le moindre égard à notre légitime rejet de son projet et notre proposition de relecture concertée de la ZATU AN VI 008/FP/TRAV du 26/10/1988 portant statut Général de la Fonction Publique.
Depuis l’adoption de cette loi liberticide et antisociale, le mouvement syndical burkinabè a saisi toutes les occasions de rencontres avec les autorités pour dénoncer cette loi tout en continuant des actions de luttes contre celle-ci, en témoigne les différents cahiers de doléances de chaque premier mai.
Après plusieurs années d’échec dans la mise en œuvre de la loi 013/98/AN, le gouvernement opéra une relecture orientée de cette loi en mai 2005 en adoptant la loi 019/2005/AN dont les changements majeurs se résument comme suit :
 La légalisation de l’abandon du contrat d’objectif au profit de la ‘’ lettre de mission ou de la fiche d’indication des attentes’’ (article 78)
 La légalisation de dispositions discriminatoires, assujettissement de certains agents à l’évaluation, salaire spécial pour certains contractuels (art 181 et 192)
 L’introduction d’une disposition permettant de changer les modalités et critères d’évaluation par décret pris en conseil de Ministres (article 79)
 La suppression du tableau annuel d’avancement (article 82)
 L’introduction d’une disposition permettant de passer du statut de contractuel à celui de fonctionnaire par voie de concours ou examen professionnel. (article 177)
 Le recrutement de contractuel ne se fera plus par contrat de travail mais par décision d’engagement du ministre de la Fonction publique (article 180)
 L’introduction d’une disposition qui maintient l’indemnité de résidence qui était supprimée de fait dans la loi 013.
Pour l’UAS, après analyse, les points reprochés à la loi 013/98/AN et ensemble ses modificatifs portent essentiellement sur le plan de la carrière, économique et social.
Au plan de la carrière :
 La précarisation de la carrière par la contractualisation de certains agents publics de l’Etat qui expose ces agents à la possibilité de licenciement facile, à la limitation de possibilité de passer des concours professionnels au niveau des contractuels (article 198).
 La loi consacre le désengagement de l’Etat de la gestion de certains emplois au profit des collectivités Territoriales par le biais du transfert de compétence ce qui entraine la rupture de contrat entre ces agents et l’Etat. (articles 212, 218)
 La loi permet au gouvernement de règlement les carrières des agents par décrets (article 219)
 Elle consacre une augmentation démesurée du nombre des échelons. Au lieu de 11 échelons dans l’ancien statut général de la Fonction Publique , la loi 013/98/AN fixe 28 échelons a la première catégorie, 31 à la deuxième et 34 a la troisième et quatrième. ( article 61). On peut donc se rendre compte que par le jeu normal d’avancement d’échelons, aucun travailleur n’épuisera les échelons des trois classes de sa catégorie. Cette disposition de la loi l’oblige à rester dans la plus part des cas, dans la première classe de sa catégorie jusqu’à sa retraite.
 La loi consacre la suppression de tous les statuts particuliers des différents corps de métier foulant ainsi au pied les spécificités de chaque domaine d’activité.
Au plan économique :
 La loi consacre l’inégalité de salaire pour des agents exerçant le même emploi dans le même poste de travail et dans les mêmes conditions.
 Elle consacre une baisse de salaire à travers la grille salariale de 1999.
 Aussi, le changement de classe qui se faisait en 3 fois et qui donnait lieu à une augmentation substantielle de traitement 3 fois pendant 20 à 22 ans pour finir les 11 échelons dans l’ancien barème, devient maintenant de simple avancement d’échelon dans la première classe de chaque catégorie.
L’objectif de cette loi anti sociale est la maîtrise de la masse salariale des travailleurs de la Fonction Publique
Au plan social :
 Le traitement discriminatoire dans la notation des agents publics impliquant ainsi la remise en cause de l’égalité de traitement des agents publics devant la loi. En effet, la loi prévoie une dérogation pour les présidents d’institutions publiques, les membres du gouvernement, les députés… qui sont dispensés de notation pour être avancés ; (article 78). Aussi, les agents de la Fonction Publique en position de stage, reçoivent arbitrairement la note de 07/10 pour l’année de succès malgré son excellence.
 La suppression de la recherche de l’excellence à travers l’émulation qui permettait aux meilleurs agents d’avancer en moins de 2 ans.
 La non application de certaines dispositions de la loi. Exemples : Le non respect des procédures d’évaluation des agents de l’Etat, la gestion pratique des agents contractuels comme étant des fonctionnaires.

En tout état de cause après plus d’une décennie de mise en œuvre, une étude sur la RGAP a révélé l’impertinence de celle-ci qui couvre la loi 13 et bien évidemment d’autres lois. Les conclusions de cette étude commanditée par le gouvernement lui-même, nous réconforte, nous partie syndicale sur notre position depuis le projet de loi en ce sens que la RGAP est anti sociale et anti travailleur. En nous fondant sur nos propres analyses et les conclusions de cette étude, nous osons croire que le gouvernement comprendrait la nécessité d’examiner avec diligence la revendication de l’UAS concernant la loi 013.

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3 mars 2014

Communiqué final des négociations GOUVERNEMENT/SYNDICATS sur la grille salariale

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE,                          BURKINA FASO

DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE                           Unité  Progrès - Justice

           * * * * * * * * * * * * 

     SECRETARIAT GENERAL 

           * * * * * * * * * * * *    

 

 

 

 

  

 

COMMUNIQUE FINAL

DES  NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT/

SYNDICATS SUR LA RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE DES AGENTS DE LA FONCTION 

PUBLIQUE

 

 

                                                                                     Ouagadougou, le  28 février  2014

Du 20 mai 2013 au 28 février 2014, se sont déroulées les négociations Gouvernement/Syndicats des travailleurs, sur la relecture de la grille indemnitaire des agents de la Fonction publique.

Ont participé à ces négociations :

Du côté du Gouvernement,

    Monsieur Vincent ZAKANE, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale, Chef de délégation ;

    Monsieur Lucien Marie Noël BEMBAMBA, Ministre de lEconomie et des Finances ;

    Monsieur Léné SEBGO, Ministre de la Santé ;

    Monsieur Moussa OUATTARA, Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur ;

    Madame Koumba BOLY/BARRY, Ministre de lEducation Nationale et de lAlphabétisation 

    Madame Clotilde Honorine KY/NIKIEMA, Ministre délégué chargé du Budget ;

    Monsieur Amadou Diemdioda DICKO, Ministre délégué chargé de l'Alphabétisation ;

    Monsieur Poussi SAWADOGO, Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres.

 

Du côté des organisations syndicales,

    Monsieur Augustin Blaise HIEN, Secrétaire Général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB), Président de Mois des Centrales syndicales, Chef de délégation ;

    Monsieur Samuel DEMBELE, Secrétaire Général du Syndicat National des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS), Président de Mois des Syndicats Autonomes ;

    Monsieur Bassolma BAZIE, Secrétaire Général de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) ;  

    Monsieur Paul Nobila KABORE, Secrétaire Général de lOrganisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL) 

    Monsieur Joseph L. TIENDREBEOGO, Secrétaire Général de Force Ouvrière / Union Nationale des Syndicats Libres (FO/UNSL) ;

    Monsieur Guy Olivier OUEDRAOGO, Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) ;

    Monsieur Georges Y. KOANDA, Secrétaire Général de l'Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB) ;

    Monsieur Mamadou BARRO, Secrétaire Général de la Fédération des Syndicats Nationauxdes Travailleurs de l'Education et de la Recherche (F-SYNTER) et porte-parole des syndicats de la fonction publique ;

    Les Secrétaires Généraux des Syndicats Autonomes et des Syndicats membres de la coordination des syndicats de la fonction publique.

 

Chaque délégation était accompagnée de techniciens.

 

Les deux parties ont eu de nombreuses séances de travail. 

 

Le Gouvernement a proposé une démarche avec une typologie et un référentiel dallocation des indemnités sur la base desquelles  un projet de grille a été élaboré.

 

A lissue de ces échanges, les parties sont parvenues aux conclusions ci-après : 

 

I.    POINTS DACCORD

 

Après examen des observations et suggestions des Syndicats et des réponses du Gouvernement, les deux parties se sont accordées sur les amendements suivants à apporter au projet de grille indemnitaire :

 

1)    la correction des erreurs, inexactitudes et autres incohérences constatées par un comité conjoint composé des représentants des deux parties ;

 

2)    lamélioration de lindemnité de stage suivant les taux ci-après :

- cycle A : 40 000 FCFA au lieu de 25 000 FCFA ;

- cycle B : 32 500 FCFA au lieu de 20 000 FCFA;

- cycle C : 27 500 FCFA au lieu de 17 500 FCFA;

- cycle D : 22 500 FCFA au lieu de 15 000 FCFA.

 

3)    la création dun 5ème type dindemnité appelé indemnité spécifique cumulable avec lindemnité de technicité et comprenant :

 

-    lindemnité de garde pour le personnel de santé assurant la garde 

-    lindemnité spécifique des enseignants du secondaire ;

-    lindemnité spéciale des enseignants du primaire ;

-    lindemnité vestimentaire pour le personnel du secteur de la communication ;

 

4)    l'augmentation de lindemnité de logement de cinq mille (5 000) FCFA pour les enseignants ;

 

5)    la date du 1er janvier 2014 comme date deffet de la nouvelle grille indemnitaire ;

 

6)    l'examen des autres préoccupations exprimées par un comité bipartite à soumettre à la prochaine rencontre Gouvernement/Syndicats de l'année 2014 ;

 

 

II.    POINTS DE  NON ACCORD

 

Tout en reconnaissant les avancées réalisées dans la nouvelle grille indemnitaire et en prenant note des efforts du Gouvernement visant à prendre en compte leurs préoccupations et à apporter des améliorations au projet de nouvelle grille indemnitaire, les syndicats ont soulevé des préoccupations auxquelles le Gouvernement ne peut, pour le moment, donner une suite favorable :

 

1)    leur désaccord sur le référentiel dallocation des indemnités, en raison des insuffisances quil présente; 


2)    l'élargissement de la 5ème catégorie d'indemnité à certains emplois ;

 

3)    l'examen dans le cadre des présentes négociations des revendications des corps paramilitaires (douane et des eaux et forêts) ;

 

4)    le maintien des indemnités de logement des agents de la fonction publique en stage ;

 

5)    l'amélioration des indemnités d'astreintes ;

 

Les deux parties ont pris acte de ces points de non accord.

 

Aux termes des négociations, les deux parties ont décidé de mettre en place le comité conjoint ci-dessus visé et de lui donner mandat dintégrer les amendements convenus et de corriger les erreurs et autres incohérences constatées dans le projet de nouvelle grille indemnitaire. 

 

Les deux parties se sont accordées sur la nécessité de faire adopter et d'appliquer la nouvelle grille indemnitaire dans les meilleurs délais.

 

Les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue en vue d'améliorer progressivement la nouvelle grille indemnitaire. A cet effet, une évaluation sera faite dans le cadre de la rencontre Gouvernement/Syndicats au titre de l'année 2014. 

 

 

Elles ont également convenu que chaque partie développe une large communication sur la nouvelle grille indemnitaire.

 

 

Elles ont, en outre, convenu de reprendre très prochainement les travaux de la rencontre Gouvernement/Syndicats au titre de l'année 2013.

 

                                                           Fait à Ouagadougou, le 28 février  2014

                                         Pour la délégation gouvernementale

 

 

Vincent ZAKANE

Ministre de la Fonction Publique, 

du Travail et de la Sécurité Sociale

 

 

Pour la délégation des organisations syndicales

 

 

 

Augustin Blaise HIEN                                           Samuel DEMBELE    

Président de mois des centrales syndicales                               Président de Mois des Syndicats Autonomes

 

9 février 2014

APPRECIATIONS SUR LES REPONSES DU GOUVERNEMENT RELATIVES A LA RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE

UNITE D’ACTION SYNDICALE (UAS)

LES CENTRALES SYNDICALES DU BURKINA FASO :

Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B)

Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB)

Confédération syndicale Burkinabé (CSB)

Force Ouvrière – Union Nationale des Syndicats Libres (FO- UNSL)

Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL)

Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB)

 

LES SYNDICATS AUTONOMES :

SAIB – SATB – SAMAE – SATEB  SBM–SNEAB –SNESS–SYNATEB SYNATEL SYNATIC

SYNTAS– SYNTRAPOST– SYNAPAGER–SYNATIPB –SYNATRADSYSFMAB– UGMB

 

APPRECIATIONS SUR LES REPONSES DU GOUVERNEMENT RELATIVES A LA RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE

 

Observations Générales:

-

Après avoir ignoré la revendication des syndicats qui était la relecture de la grille indemnitaire en vue d’améliorer les montants des indemnités, le gouvernement a mis en route une réforme dont il n’a pas discuté lors de la conception et qu’il refuse mordicus de revoir malgré les observations pertinentes des syndicats. Le gouvernement est dans une démarche d’imposition de la typologie et du référentiel d’allocation des indemnités comme s’il était seul détenteur de la vérité et que les avis des syndicats étaient méprisables, indignes de considération sur cette question.

-

Le risque de déstructuration du  référentiel est souvent invoqué par le gouvernement pour rejeter les préoccupations légitimes que nous soumettons, comme si celui-ci était consensuel. Nous rappelons que dès le début des discussions sur la relecture de la grille indemnitaire, nous avons soulevé des préoccupations relatives à l’esprit de cette relecture et particulièrement au référentiel. A ce jour, ces préoccupations n’ont pas reçu de réponses précises. Nous ne pouvons donc pas accepter que le référentiel nous soit opposé pour écarter les préoccupations que nous soulevons dont la plupart se réfèrent à des spécificités que l’indemnité de technicité ne peut seule résoudre. Cette vision des référentiels est d’autant inacceptable que pour le gouvernement, « toute amélioration d’allocation des indemnités, toute amélioration du taux de l’indemnité d’astreintes ou de n’importe quelle autre indemnité ne peut s’opérer que dans un cadre global». Comme nous l’avons affirmé avec force dans notre correspondance transmise le 19 novembre 2013, « il  est vain de penser que la configuration d’une grille indemnitaire peut mettre fin aux luttes sectorielles. En effet, la spécificité des emplois et le droit de grève dont disposent tous les agents publics et dont ils jouissent en fonction de leur organisation et de leur détermination nous amènent à affirmer que des luttes continueront de se mener dans tels ou tels secteurs avec pour objet entre autres des revendications indemnitaires spécifiques qui devront être traitées par qui de droit » ;

-

Le référentiel qui prétend fixer les indemnités sur des bases scientifiques consacre, dans les  faits,  un traitement discriminatoire des agents publics. Par cette démarche, le gouvernement porte atteinte au principe de non discrimination stipulé par la loi 013.

Par exemple, un assistant de police adjoint a un taux rationalisé de 14 000F (salaire normal), mais sur la base des « droits acquis », il perçoit 53 000F. En plus, il est prévu uniquement pour les policiers un taux supplémentaire de technicité. La logique et l’équité commandent qu’à défaut d’étendre les avantages à tous les agents, le gouvernement planifie la correction de ces injustices criardes ;

-

La prise en compte des acquis n’est pas effective dans de nombreux cas. Par exemple, concernant l’indemnité de logement dont la spécificité pour le corps enseignant a été reconnue par le gouvernement à l’occasion des négociations de 2011, nous ne comprenons pas qu’au moment où cette indemnité est élargie à tous les corps, ce soit le même montant qui est accordé aussi bien aux nouveaux qu’aux anciens bénéficiaires.

-

Le gouvernement renvoie l’examen de certaines préoccupations à plus tard sans aucune précision ni indication d’échéance.  Nous rappelons que les travailleurs attendent cette relecture depuis plus de cinq (5 ans) et qu’ils escomptent une amélioration notable de leur pouvoir d’achat.

 

Au regard de ces observations, nous notons que la relecture de la grille indemnitaire convertie par le gouvernement en réforme comporte des insuffisances importantes et que les avancées sont fort modestes.

Certes, tout comme le gouvernement, les organisations ont le souci de sortir de ces négociations qui s’allongent indéfiniment. Cependant, certaines préoccupations fortes des syndicats méritent d’être rappelées et traitées comme préalables en vue d’une conclusion satisfaisante pour toutes les parties. En effet :

1.

 Comme signalé plus haut dans les observations générales, le gouvernement a, sur de nombreux points, fait fi des préoccupations des syndicats relatives au contenu de sa réforme indemnitaire au motif que toute modification conduirait à une « déstructuration des référentiels ». Une telle position signifiant clairement une impossibilité d’amender la réforme pose même la question de l’opportunité de continuer les discussions.

2.

Concernant un certain nombre d’autres préoccupations, les réponses du gouvernement évoquent un « schéma progressif  d’amélioration des indemnités suivant les référentiels d’allocation des indemnités ». Quel est ce schéma et quel est le cadre qui doit examiner ce « schéma » et suivant quelles modalités ? Les syndicats ont besoin de réponses claires pour savoir à quoi s’en tenir s’agissant de nos nombreuses demandes non satisfaites.

3.

Le gouvernement semble remettre en cause dans le cadre de ces négociations indemnitaires des acquis sociaux et démocratiques importants que sont la reconnaissance de la spécificité des secteurs professionnels de la Fonction Publique avec leurs conquêtes historiques (santé, éducation, etc.) ainsi que la possibilité pour ces secteurs d’engager les luttes.

Bien entendu, il ne peut être question pour nous d’accepter que nous soient imposés :

des référentiels à l’élaboration desquels nous n’avons pas été associés, qui comportent des insuffisances  et sur lesquels nous avons régulièrement émis des inquiétudes qui n’ont jamais été prises en compte ;

une typologie rigide qui remet en

l’acceptation du principe que désormais, aucune augmentation portant sur les indemnités ne pourra se faire que dans un cadre global.

Il importe que nos inquiétudes concernant ces points soient totalement levées afin de permettre d’avancer vers une solution ne serait-ce que provisoire à la relecture de la grille indemnitaire.

 

 

Appréciation des préoccupations communes.

 

Tableau d’appréciation des réponses du Gouvernement

Numéro d’ordre

Préoccupations

Appréciations

Commentaires

1

Prise en compte des protocoles d’accords signés entre le Gouvernement et certains syndicats et portant sur des questions indemnitaires.

Réponse partiellement satisfaisante

Si certains protocoles ont été effectivement pris en compte, nous notons  que  la date de prise d’effet n’a pas tenu compte de la date de signature desdits protocoles.

2

Prise en compte des conclusions de certaines négociations sectorielles où les revendications sur les indemnités ont été renvoyées aux discussions Gouvernement/Syndicats.

Réponse non satisfaisante

Le renvoi à un examen ultérieur est  une nouvelle fuite en avant. Nous considérons cela comme un reniement de l’engagement pris il y a deux à trois (03) ans.

3

Octroi effectif de l’indemnité de responsabilité à tous les agents publics de l’Etat qui occupent des postes de responsabilité, notamment tous les chefs de service, de même qu’à certains agents nommés par décret en conseil des ministres mais qui sont exclus du bénéfice de cette indemnité :

agents du Ministère des Affaires Etrangères : conseillers, vice-consuls, interprètes,…
agents du ministère de l’agriculture aux niveaux provincial, communal, des zones d’appui technique, des sections

Réponse satisfaisante (sous réserve)

Dans notre correspondance  en date du 18 novembre, nous avons énuméré un certain nombre de chefs de services qui ne figurent pas sur le projet de grille. Nous voudrons être assurés que tous les chefs de services régulièrement nommés, y compris ceux qui, comme les coordonnateurs de promotion au niveau des ENSP, ont rang de chefs de service (CF. arrêté N°…..) seront effectivement pris en compte.

4

Amélioration de l’indemnité de stage

Réponse satisfaisante

Nous nous réjouissons des améliorations proposées qui permettront aux stagiaires de mieux faire face aux diverses charges liées à la position de stage.

 

5

Maintien de l’indemnité de logement pour les stagiaires

Réponse non satisfaisante

Pour nous, il ne s’agit pas d’un problème de textes mais de pertinence de la revendication. Or, la revendication repose sur les arguments suivants :

1.
Les stages répondent à des besoins de de l’administration
2.
La position de stage, loin de dispenser l’agent d’un besoin de logement, au contraire multiplie souvent ce besoin par deux !
3.
L’agent en position de stage est considéré comme en étant activité (article 193 de la loi 013).

Pour toutes ces raisons, nous estimons que s’il y a des textes qui ne permettent pas le maintien des indemnités, il faut simplement les relire.

 

6

Adopter la date du 1er juillet 2013 comme date de prise d’effet pour les augmentations prévues à l’an 2.

Réponse partiellement satisfaisante

Nous saluons la concession faite par le gouvernement mais nous la jugeons insuffisante. Nous demandons qu’un effort supplémentaire soit fait sur les six (6) mois pour que la date de prise d’effet des ans 1 et 2 soit le 1er juillet 2013.

 

7

Améliorer l’indemnité d’astreintes pour tous les emplois pour prendre en compte le sous-critère de la pénibilité et certaines sujétions particulières.

Réponse non satisfaisante

Par cette réponse, le gouvernement confirme que le référentiel n’a pas servi à déterminer les montants puisque dans la plupart des cas, l’indemnité d’astreintes se résume soit à l’indemnité de sujétion qui existait, soit à la sommation des indemnités de sujétion et de risque (pour les emplois qui bénéficiaient des deux indemnités).

 

8

Améliorer l’indemnité de logement, particulièrement pour les petites catégories.

Réponse non satisfaisante

Le renvoi à un examen ultérieur sans aucune échéance ne peut nous satisfaire dans un contexte où les coûts des loyers sont hors de portée de la bourse de la plupart des travailleurs.

 

9

Correction de certaines inexactitudes (montants dans le projet en deçà des montants actuels)

Réponse satisfaisante (sous réserve)

ci-dessus les inexactitudes que nous avons pu  relever :

Pour les directeurs de service de recouvrement des régies des impôts, il est écrit qu’ils ont actuellement 40 000F alors qu’ils ont une indemnité  de 10 000F. (P.7)
Pour les Chefs de service  nommés par arrêté qui n’ont rien comme indemnité de responsabilité, il est écrit qu’ils ont 5 000F.

10

Harmonisation des taux pour les agents de différents ministères ou directions occupant les mêmes emplois (corps paramilitaires, agents GRH/Agents MEF, inspecteurs des prix /inspecteurs des finances, ...)

Réponse non satisfaisante

Concernant les corps paramilitaires, nous ne pouvons nous contenter d’une promesse d’examiner la question dans un autre cadre, alors que le problème se pose dans ce cadre de la relecture de la grille indemnitaire.  De plus, il n’ya aucune précision sur le cadre en question et sur l’échéance.

Pour l’indemnité d’exploitation du réseau informatique (SIGASPE) servie aux agents GRH /agents MEF, nous ne retrouvons nulle part dans le projet de grille des traces de la prise en compte de leurs préoccupations qui demandaient une harmonisation du taux de cette indemnité à 20000f pour tous les acteurs exploitant ce code.

 

11

Réduction des disparités criardes entre les montants des indemnités

Réponse non satisfaisante

-Nous ne pouvons accepter le recours facile au principe des « droits acquis » pour justifier et pérenniser les disparités criardes qui existent entre les indemnités des différents corps et qui apparaissent comme des traitements discriminatoires. D’autant que des avantages indemnitaires consistants ont été accordés à certains corps  comme la police (septembre 2012) au moment où pour d’autres, le gouvernement renvoyait l’examen des revendications indemnitaires à la relecture de la grille. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas accepter le renvoi à un« schéma progressif » qui n’est défini  nulle part.

-Le principe des « droits acquis » combiné à celui de la non-discrimination doivent permettre des améliorations.

12

Exclusion de la nouvelle typologie de certaines indemnités :

Indemnité de garde pour les agents de santé ;
Indemnité spécifique pour les enseignants
Indemnité de responsabilité financière pour les agents du MEF ;
Prime alimentaire des corps paramilitaires.

Réponse non satisfaisante

Il n’est pas exact que toutes les spécificités ont été prises en compte dans les référentiels. De façon générale, les agents qui sont effectivement soumis à certaines sujétions et à certains risques sont lésés car leur situation n’est pas prise en compte. D’où la pertinence des indemnités hors typologie, surtout que ces indemnités ne sont à servir qu’à ceux qui occupent effectivement des postes qui les soumettent aux risques et sujétions en question. Du reste, le projet de grille prévoit des taux additionnels pour certaines spécialisations dans certains corps comme la police.

 

13

Mesures d’encadrement des loyers

Réponse partiellement satisfaisante

Bien entendu, nous ne demandons pas le règlement de la question dans le cadre de la présente relecture. En rappel, le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale prononcé le 30 janvier 2012 devant la représentation nationale, a annoncé « le cadrage des prix des loyers par des textes juridiques pour freiner l’inflation dans le domaine immobilier au Burkina Faso ». Cela fait déjà un an ! Lorsque le gouvernement parle de promotion du logement pour tous« en concertation avec le secteur privé »,cela ne nous rassure guère car c’est justement le secteur privé qui organise la spéculation foncière et la surenchère sur des loyers, rendant le logement inaccessible aux travailleurs.

 

14

Correction de certaines inexactitudes et incohérences

Réponse satisfaisante

(sous réserve)

Nous donnerons des cas au cours de la rencontre.

15

Prévoir une indemnité de transport pour tous les agents

Réponse non satisfaisante

Si le gouvernement reconnaît la pertinence de notre revendication, nous attendons qu’il nous indique une date pour le traitement de la question.

 

16

Base d’octroi et de fixation de l’indemnité de technicité et les critères d’octroi.

Pourquoi des agents de catégories hiérarchiques différentes ont-ils le même taux d’indemnité ? Exemple : le professeur, le CPES, l’IEPD et l’IES ont tous 25 000 comme indemnité de spécificité.

Réponse non satisfaisante

Nous suggérons que ces questions soient discutées lors de la prochaine rencontre.

 

 

Ouagadougou, le 28 janvier 2014

 

Pour les secrétaires généraux  

Le Président de mois des centrales syndicales

 

Augustin B. HIEN

Secrétaire Général/CNTB

 

 

Le Président de mois des syndicats autonomes

 

 

Séma BLEGNE

Secrétaire Général/SNEAB

 

 

25 janvier 2014

Appréciation des organisations syndicales sur le projet de grille indemnitaire des agents de l'Etat

UAS / Burkina Faso

 

APPRECIATIONS DES ORGANISATIONS SYNDICALES SUR LE PROJET

DE GRILLE INDEMNITAIRE DES AGENTS PUBLICS DE L’ETAT

 

Introduction

La relecture de la grille indemnitaire  des agents publics de l’Etat intervient dans un contexte marqué par l’aggravation de la vie chère pour les travailleurs. Face à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs, l’Unité d’Action Syndicale a, ces dernières années, soumis régulièrement au gouvernement, des revendications visant le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs, en l’occurrence l’augmentation des salaires et pensions et la relecture de la grille indemnitaire. Il a fallu plusieurs années de luttes de l’UAS, de luttes des syndicats professionnels et de discussions dans le cadre des négociations Gouvernement-Syndicats avant que le gouvernement n’accède au principe de la relecture des indemnités au cours des négociations 2009. Le 29 Novembre 2011, le principe de relecture de la grille indemnitaire a été réaffirmé, en l’assortissant de l’assainissement préalable du fichier de la solde.

Cependant, ce n’est qu’en Mars 2013, à l’issue de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats de l’année 2012 que le gouvernement prendra l’engagement d’une « relecture, avant le 30 juin 2013, du décret relatif à la grille indemnitaire, sur la base de l’étude diagnostique du système indemnitaire applicable aux agents de la fonction publique élargi au système de rémunération de base qui est en cours de finalisation ; à cet effet, des discussions seront engagées au cours du deuxième trimestre de l’année 2013 ».  

Après le lancement officiel des négociations, le 20 Mai 2013, plusieurs rencontres de travail et d’information ont réuni les parties gouvernementale et syndicale avant qu’enfin le 24 Septembre tous les  documents constitutifs de la réforme indemnitaire du gouvernement soient transmis aux syndicats, particulièrement le projet de grille indemnitaire. Il importe de noter que dès qu’il a pris connaissance des premières orientations du gouvernement allant dans le sens d’une réforme, le mouvement syndical  a réagi dans une correspondance en date du 24 juin 2013 pour récuser la démarche réformatrice du gouvernement avec une argumentation à laquelle celui-ci avait promis de répondre. A ce jour, cette promesse de réponse n’a pas été honorée.    

Dans le présent document, nous faisons  d’abord  des observations générales avec quelques interrogations avant de procéder à une analyse des quatre types d’indemnité proposés. A la suite de quoi nous formulons  des propositions.

   

.

Les questions et observations générales

a.

Observations générales et questionnements relatifs aux référentiels

1.

De la démarche

Nous observons que, malgré les différentes rencontres auxquelles nous avons été conviés, la« démarche participative » que le gouvernement avait annoncée dès le départ aurait dû mieux nous impliquer, notamment en nous associant à l’adoption des critères, sous-critères et éléments d’appréciation à retenir, d’autant que c’est leur pondération qui aboutit à la détermination du coefficient d’équité, base de fixation du montant des indemnités.

2.

Du système de cotation

Nous avons de sérieuses réserves sur le système de cotation, notamment les critères et sous-critères et leur appréciation qui aboutissent  à la détermination du coefficient d’équité.

En effet, en considérant les taux d’indemnités auxquels ils conduisent, nous ne percevons nulle part un quelconque esprit d’équité et pire, la pertinence même desdits critères et sous-critères est souvent contestable. En effet, le constat qui saute aux yeux, c’est que les critères définis qui se veulent scientifiques aboutissent généralement à consacrer les indemnités existantes avec toutes les iniquités qu’ils étaient censés corriger ! Nous considérons donc que globalement, les critères, les sous-critères et les éléments d’appréciation doivent être revus. Par exemple, concernant le risque, nous estimons que les statistiques qui existent sur certains faits tels que les agressions contre des agents dans l’exercice de leurs fonctions auraient permis d’évaluer plus objectivement les risques auxquels sont exposés les différentes catégories de corps militaires et paramilitaires. Ou encore concernant le sous-critère de la pénibilité, nous pensons que s’il est vrai que la stature de l’agent au travail peut constituer un élément d’appréciation, les effectifs d’élèves à enseigner ou de malades à soigner, la tension nerveuse liée à l’exercice de l’emploi, constituent des exemples de paramètres pertinents à prendre en compte.

L’autre fait marquant concernant la cotation, ce sont les nombreuses incohérences qui s’y trouvent. Nous notons par exemple que des coefficients identiques donnent des indemnités différentes ou encore des coefficients inférieurs donnent des indemnités supérieures à celles de coefficients supérieurs !

Exemples :

-

un officier de police avec un coefficient de 7,9 (au niveau de l’astreinte) a une indemnité de 68 000F pendant qu’un médecin spécialiste avec un coefficient de 13,8 se retrouve avec 40 000F !

-

concernant toujours l’indemnité d’astreinte, en zone rurale, avec un même coefficient de 4,35, le préposé des Eaux et Forêts (page 69), l’attaché de santé (P52), le commissaire de police (page23), le vétérinaire (page 49), le masseur kinésithérapeute (page 53) ont respectivement 30 500F, 38 000F, 42 500F et 52 000F !

-

alors que les chefs de cabinet du Président du Faso, du Premier Ministre, du ministère de la sécurité ont tous un coefficient d’équité de 1,75 et que celui du chef de cabinet du Directeur Général de la Police Nationale a un coefficient de 1,25, les chefs de cabinet du Président du Faso et du Premier Ministre ont respectivement 17 500F et 15 000F tandis  que ceux du Directeur Général de la Police Nationale et du Ministère de la Sécurité ont respectivement 20 000 et 35 000F ! (Cf. P.4)

-

Alors que l’inspecteur Général  des services administratifs, l’inspecteur général des finances et l’inspecteur général des services de police  (relevant du personnel de la police nationale) ont tous un coefficient de 2, 55, il leur  est prévu des indemnités de responsabilité respectives de 68 000F, de 90 000F et de 100 000F !

 

 

Enfin, nous observons que contrairement au principe d’égalité affirmé dans le rapport provisoire (« même emploi, même situation administrative »), le projet de grille regorge de cas de traitements inéquitables. Par exemple, alors que les enseignants permanents des écoles de police bénéficient d’une indemnité de responsabilité, ceux des autres écoles professionnelles (Enseignement, Santé, Douane, Eaux et Forêts, …), en sont privés!

 

3.

Des droits acquis

De nombreux protocoles d’accord (Santé, Education, Finances, etc.) ont été ignorés dans la grille indemnitaire du gouvernement, ce qui pose le principe des droits acquis pourtant formellement garanti par le gouvernement dans le cadre de ces négociations mais non respecté dans les faits.

Par exemple, le protocole d’accord  de mai 2013 conclu entre le SNESS et la F-SYNTER d’une part et le gouvernement de l’autre accordait un taux de 42500F aux assistants et aux enseignants à temps plein des universités. Or, le projet considère qu’ils ont40 000F comme taux actuel.

Par ailleurs, la spécificité du logement pour le personnel enseignant reconnue par le même protocole n’a pas été prise en compte par le projet de grille.

En résumé, le souci maintes fois exprimé par le gouvernement d’intégrer dans sa démarche de réforme de la grille indemnitaire les aspects d’équité et de justice ne s’est pas du tout traduit dans les nouveaux montants figurant dans le projet de grille. Ainsi, les écarts restent abyssaux entre les plus faibles et les plus fortes indemnités. Par exemple, ils varient entre 2 500 et 485 000 FCFA par mois  pour l’indemnité de responsabilité, entre 3 000 et 239 435 FCFA pour l’indemnité d’astreintes, entre 6 000 et 157 000 FCFA pour l’indemnité de logement.  Et rien n’indique que, dans le futur, les énormes disparités évoquées par l’étude diagnostique  seront progressivement corrigées. Nous observons que la seule indemnité de responsabilité des plus hautes autorités qui est de 485 000F correspond au total de la rémunération (traitements plus tous les accessoires) d’un haut cadre  en fin de carrière ! Sans compter que ces hauts responsables Sans compter qu’en plus de cette indemnité, ces personnalités bénéficient de bien d’autre avantages tels que : la mise à leur disposition de véhicules, de carburants et de chauffeurs Peut-on parler dans ces conditions d’équité et de justice ?

Nous notons par ailleurs que :

Les catégories C, D, E, contrairement au souhait que nous avons formulé dans notre correspondance du  24 juin 2013, n’ont pas connu un rehaussement conséquent de leurs indemnités, en particulier pour le logement ;

les taux présentés comme les taux actuels ne sont pas toujours ceux qui sont effectivement en vigueur.  Par exemple, alors que les directeurs de service de recouvrement des régies des impôts ont actuellement une indemnité  de 10 000F, il est  écrit dans le document qu’ils ont 40 000F. (P.7) Ou encore, pour les Chefs de service  nommés par arrêté qui n’ont rien comme indemnité de responsabilité actuellement, il est écrit qu’ils ont 5 000F.

b.

Analyse des différents types d’indemnités

 

1.

L’indemnité de responsabilité

Tout d’abord, nous  relevons  que son octroi, de même que les montants proposés ne sont ni justes, ni équitables. Ainsi :

-

plusieurs catégories de travailleurs qui assument des postes de responsabilité semblent exclues de son bénéfice. Exemples :

-

les chefs de service de manière générale ;

-

les Inspecteurs des prix,  les contrôleurs des prix, les  contrôleurs-adjoints des prix, les vérificateurs des prix, les instructeurs de la commission nationale de la concurrence et de la consommation (Ministère du Commerce), les conseillers des affaires étrangères, les conseillers économiques dans les Ambassades (Ministère des Affaires étrangères), les Chefs de service de régie au niveau provincial et départemental  (Environnement), les superviseurs et les chefs de cellules des contrôleurs des Travaux (Ministère des Infrastructures),  les conseillers des affaires économiques,( Ministère de l’économie et des finances), les coordonnateurs de  (Santé) promotion à l’école de santé, les chefs de poste vétérinaire, les chefs de poste frontalier, les chefs de zone d’appui technique, les chefs de réseau de surveillance épidémiologique (Santé), les chefs de services des circonscriptions et d’arrondissements (Action Sociale), … ;

 

Ensuite, nous notons que l’indemnité prévue pour la fonction d’ambassadeur ne prendpas en considération la lourdeur et les charges qui sont attachées à la responsabilité de représenter le Chef de l’Etat et le pays ;

-

Dans certains secteurs comme la communication, c’est l’indemnité compensatrice forfaitaire qui a été transformée en indemnité de responsabilité ;

 

Au regard de ces considérations, nous formulons les propositions suivantes :

-  élargir le bénéfice de l’indemnité de responsabilité à tous les agents publics qui occupent effectivement des postes de responsabilité  ( les conseillers pédagogiques itinérants nommé Chefs de circonscription, les superviseurs et les chefs de cellules des contrôleurs des Travaux aux TP,  les chefs de services des circonscriptions et d’arrondissements de l’action sociale, tous les DG des écoles professionnelles à l’image de celui de l’Ecole Nationale de Police, les gestionnaires financiers des CEB)..

-   revoir à la hausse l’indemnité servie aux ambassadeurs;

 revoir à la hausse l’indemnité servie aux directeurs d’écoles pour tenir compte de leur triple responsabilité  (administrative, pédagogique et sociale) ;

-

au niveau de la Communication, rehausser le taux à 40 000F pour l’ensemble de tous les bénéficiaires.

 

2.

L’Indemnité d’astreinte

De façon générale, nous observons :

La non prise en compte de certains emplois tels les CPI, les ATP, les ATOS de l’UO, les personnels enseignants de catégories  B et C de l’enseignement secondaire et les Techniciens de Labo. Il y a aussi des erreurs au niveau de certaines catégories de la santé telles les infirmiers brevetés (classés en catégorie B alors que les  Accoucheuses brevetées sont classées en catégorie C) P 63

une incohérence dans l’octroi de cette indemnité (Culture  et Tourisme : coefficient de la zone rurale et zone urbaine).

Un manque de pertinence de la subdivision en 3 zones en ce qui concerne les agentsexerçant hors du pays, en l’occurrence les agents du Ministère des Affaires Etrangères.

Le maintien injuste du taux de l’indemnité de stage à 25 000F alors que le statut de fonctionnaire-élève comporte diverses contraintes avec une incidence financière considérable (double loyer, déplacements fréquents, frais d’inscription et d’acquisition de documents, …);

Une forte disparité entre les taux proposés pour les inspecteurs des prix (12 000F) et ceux des inspecteurs d’Etat ou des Finances (35 000F), alors qu’ils appartiennent tous à des organes de contrôle ;

3.

L’Indemnité de logement

Au titre de l’indemnité de logement, l’analyse du projet de grille montre que les taux proposés ne tiennent toujours pas compte de la réalité du loyer dans notre pays.

Par ailleurs, l’indemnité de logement est définie à partir d’un seul critère, à savoir la classification catégorielle. Cela ne permet pas de prendre en compte la spécificité du logement pour certains secteurs d’activités comme l’enseignement.

N.B. Nous attendons des explications concernant le tableau 8 relatif à l’indemnité de logement. Pourquoi avoir extrait les autres postes de travail ?

 

Propositions

-

Corriger les anomalies constatées et améliorer les montants, particulièrement pour les petites catégories ;

-

Maintenir l’indemnité de logement pour les fonctionnaires admis à un stage à l’intérieur du pays ;

-

Tenir compte de la spécificité du logement pour le personnel enseignant par une amélioration sensible de son indemnité de logement ;

-

Résoudre le problème de l’occupation des logements administratifs en les rétrocédantaux communes qui en assureront la gestion (location avec priorité aux agents des services concernés ou  transformation en structures administratives ou pédagogiques). Autrement, on ne peut obliger des fonctionnaires à occuper des logements défectueux dont le loyer ne peut équivaloir à leur indemnité de logement ;

4.

L’indemnité de technicité

Nous notons que globalement les taux sont faiblesque le coefficient d'équité ne se fonde pas sur des critères objectifs et que ce coefficient n’est pas pris en compte dans la détermination du taux des différentes indemnités.

Nous notons par ailleurs que :  

-

l'octroi de l’indemnité est restreint aux seuls agents du ministère des finances détenteurs de codes en la liant à l'utilisation de l'outil informatique ;

-

elle ne prend pas en compte certains emplois tels que les enseignants de catégorie C  et les inspecteurs du travail;

-

l’indemnité de technicité ne prend pas en compte réellement la technicité des emploispuisqu’elle traite de la même façon des emplois de niveau technique différents(exemple : encadreurs et professeurs de lycée) ;

 

.

Les propositions d’ordre général

En plus de nos propositions relatives aux quatre indemnités, nous proposons :

-

que soient revus les critères, sous-critères et éléments d’appréciation ;

-

que soit reconsidérée la date de prise d’effet. Ainsi, nonobstant l’ancienneté de la revendication syndicale et les échéances maintes fois repoussées par le gouvernement pour son traitement, nous concédons que la date de prise d’effet de la nouvelle grille soit fixée au 1er juillet 2013. En revanche, nous ne sommes pas favorables à l’étalement de l’application sur deux ans.  Nous proposons plutôt que toutes les augmentations prévues pour les années 1 et 2 soient toutes opérées pour compter du 1erjuillet 2013.

-

au regard de la spécificité des emplois dans le domaine de l’enseignement, que l’indemnité spéciale soit maintenue en dehors des quatre types d’indemnités;

-

que l’indemnité de garde du personnel soignant soit retirée de l’indemnité d’astreinte,  ce d’autant qu’elle ne concerne que les agents qui prennent effectivement la garde ;

-

que l’indemnité d’accueil ou de permanence soit rétablie et maintenue pour les personnels de l’action sociale ;

-

que soient corrigées  les anomalies constatées ;

-

que soit rapidement mise en œuvre la promesse du gouvernement de prendre des mesures pour encadrer les loyers et limiter la spéculation des bailleurs ;

Nous ne pouvons terminer sans revenir sur l’accusation portée dans l’étude contre les « corporations fortes » qui auraient par leurs luttes engendré l’iniquité dans le traitement des agents publics. Ces luttes, faut-il le rappeler, sont intimement liées aux conditions particulièrement difficiles que connaissent les travailleurs exerçant certains métiers comme l’enseignement et la santéIndexer les luttes menées par ces corporations revient à nier leur base objective et du coup renier auxdites corporations le droit d’user du droit de grève. De ce point de vue, il  est vain de penser que la configuration d’une grille indemnitaire peut mettre fin aux luttes sectorielles. En effet, la spécificité des emplois et le droit de grève dont disposent tous les agents publics et dont ils jouissent en fonction de leur organisation et de leur détermination nous amènent à affirmer que des luttes continueront de se mener dans tels ou tels secteurs avec pour objet entre autres des revendications indemnitaires spécifiques qui devront être traitées par qui de droit.

Ouagadougou, le 18 novembre 2013

6

 
17 janvier 2014

DECLARATION SUR LE PROJET DE GRILLE INDEMNITAIRE

BONSOIR CAMARADES VOICI LA
DECLARATION SUR LA GRILLE INDEMNITAIRE
UNITE D’ACTION SYNDICALE (UAS)
COORDINATION DES SYNDICATS DE LA FONCTION PUBLIQUE
SNAID – F- SYNTER – SYNTSHA – SYNATEB – SYNATIC –
SAMAE – SATB – SNESS –SYTTPBHA – SYNTETH –SYNTAS – SPESS – SYNATRAG – SYNAJ-SYNTPC – SYNAPAGER – FESEB-
SNEAB- SYNAFI-SYNAS- SYNEPES-SYNAPAR-SYNAMICA-
SYNACIT- SATEB-SYNATRAD-SYNATRACT-SAIB-SYSFMAB-
SYNACFPP-SNEP-SGB-UGMB
Ouagadougou, le 28 décembre 2013

 

 DECLARATION SUR LE PROJET DE GRILLE INDEMNITAIRE
DES AGENTS PUBLICS Camarades militantes et militants,
Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,
Le lundi 23 décembre 2013, les syndicats de la Fonction
Publique, sur mandat de l’Unité d’action Syndicale (UAS)
et sur invitation du gouvernement ont rencontré le
Comité technique qui a élaboré la nouvelle grille indemnitaire. Cette rencontre intervenait un mois après
la transmission des appréciations des syndicats le 19
novembre 2013, par l’Unité d’action syndicale (UAS).
Alors que les organisations syndicales s’attendaient
logiquement à une réaction du gouvernement sur
lesdites appréciations, elles se verront proposer par les techniciens du gouvernement une séance pour
«harmoniser notre compréhension du document des
syndicats », allant même jusqu’à proposer aux
représentants syndicaux « un atelier de formation » sur
le système de cotation des indemnités conçu par ces
techniciens. L’incompréhension et l’indignation dans la délégation syndicale étaient grandes. Les propositions
d’harmonisation et d’atelier étaient d’autant
incompréhensibles et inattendues que le gouvernement,
lors de la rencontre du 3 décembre avec les organisations
syndicales, avait jugé les observations pertinentes et
annoncé que le Comité Technique travaillait à les prendre en compte. En tout état de cause, pour une revendication
qui date de 2008 et sur laquelle le gouvernement avait
pris des engagements préalables en 2009 et 2010, à plus
de six mois après l’échéance fixée par le gouvernement
et le lancement des travaux, l’allure prise par les
discussions avec le Comité Technique frisait bien le dilatoire. Et les organisations syndicales ne pouvaient se
prêter à ce jeu, au moment où les travailleurs attendent
impatiemment la mise en œuvre de la relecture, sur
laquelle ils fondent de grandes attentes. C’est donc pour
ne pas se faire complices de ce piétinement que les
syndicats de la Fonction Publique ont préféré quitter la table des discussions.
Cette attitude est d’autant fondée que des rumeurs
tendancieuses circulent sur un blocage des négociations
par les syndicats alors que le gouvernement aurait fait
des propositions très avantageuses sur les indemnités
aux travailleurs. Qu’en est-il en réalité?
Pour mémoire, c’est au cours de la rencontre
Gouvernement/Syndicats de 2012 clôturée le 21 mars
2013 que le gouvernement a pris l’engagement d’une «
relecture, avant le 30 juin 2013, du décret relatif à la
grille indemnitaire, sur la base de l’étude diagnostique du système indemnitaire applicable aux agents de la
fonction publique élargi au système de rémunération de
base qui est en cours de finalisation».
Dans ce cadre, le ministre de la Fonction publique a
rencontré le mouvement syndical le 20 mai 2013 pour
annoncer l’impossibilité de respecter le délai du 30 juin 2013 et annoncer l’engagement du processus et en
assurant aux syndicats une démarche participative.
Dès qu’il a pris connaissance des premières orientations
du gouvernement allant dans le sens d’une réforme, le
mouvement syndical a réagi dans une correspondance en
date du 24 juin 2013 pour récuser la démarche réformatrice du gouvernement avec une argumentation
à laquelle celui-ci avait promis de répondre. A ce jour,
cette promesse de réponse n’a pas été honorée. Les
rencontres qui ont suivi ont permis aux syndicats de
disposer d’un certain nombre de documents, notamment
une synthèse de l’étude diagnostique du système de rémunération des agents publics, un rapport synthétique
complémentaire sur la finalisation du nouveau régime
indemnitaire, la configuration de la grille des taux
rationalisés. Bien entendu, il était difficile aux syndicats
de comprendre et d’apprécier les différents documents
tant qu’ils ne disposaient pas du projet de grille indemnitaire qui ne leur a été transmis que le 24
Septembre, soit quatre mois plus tard!
L’examen de l’ensemble des documents par les
organisations syndicales a duré plus que prévu, au regard
de leur complexité et de leur lourdeur. En effet, c’est le
19 Novembre que l’UAS a transmis au MFPTSS les observations et propositions du mouvement syndical sur
le projet de nouvelle grille.
Quelles sont les grands axes des appréciations des
syndicats sur le projet de grille ?
1. Le gouvernement a maintenu son option de réformer
le système indemnitaire en lieu et place de la relecture de la grille indemnitaire qui était la revendication des
syndicats. Cette réforme repose sur deux processus à
savoir le regroupement des indemnités en quatre
typologies et la fixation de coefficients censés rendre les
montants des différentes indemnités plus objectifs et
même scientifiques ;

2. la « démarche participative » que le gouvernement
avait annoncée dès le départ a, en réalité peu impliqué
les syndicats dans la mesure où par exemple, ils n’ont
pas été associés à l’adoption des critères, sous-critères et
éléments d’appréciation ;
3. Contrairement au principe d’égalité affirmé dans le rapport provisoire (« même emploi, même situation
administrative »), le projet de grille regorge de cas de
traitements inéquitables. Par exemple, alors que les
enseignants permanents des écoles de police bénéficient
d’une indemnité de responsabilité, ceux des autres
écoles professionnelles (Enseignement, Santé, Douane, Eaux et Forêts, …), en sont privés!


4. Sur le système de cotation, les syndicats posent de
sérieuses réserves notamment sur les critères, sous-
critères et éléments d’appréciation qui aboutissent à la
détermination du coefficient d’équité;
En effet, en considérant les taux d’indemnités, l’esprit d’équité n’apparaît nulle part et pire, la pertinence même
des critères et sous-critères est souvent contestable : les
critères définis qui se veulent scientifiques aboutissent
généralement à consacrer les indemnités existantes avec
toutes les iniquités qu’ils étaient censés corriger ! Nous
considérons donc que globalement, les critères, les sous- critères et les éléments d’appréciation doivent être
revus. L’autre fait marquant concernant la cotation, ce
sont les nombreuses incohérences qui s’y trouvent. Ainsi,
les syndicats ont relevé, exemples à l’appui, que des
coefficients identiques donnent des indemnités
différentes ou encore que des coefficients inférieurs donnent des indemnités supérieures à celles de
coefficients plus élevés ! Le pire, c’est que rien n’indique
que, dans le futur, les énormes disparités évoquées par
l’étude diagnostique seront progressivement corrigées;


5. S’agissant du principe des droits acquis et du souci
d’équité et de justice du gouvernement, de nombreux protocoles d’accord (Santé, Education, Finances, etc.) ont
été ignorés dans la grille indemnitaire du gouvernement,
ce qui pose le principe des droits acquis pourtant
formellement garanti par le gouvernement dans le cadre
de ces négociations mais non respecté dans les faits.
Sans oublier que, lors de rencontres sectorielles entre le gouvernement et certains syndicats, des revendications
portant sur les indemnités avaient été reconnues comme
pertinentes mais leur examen avait été renvoyé aux
négociations Gouvernement/Syndicats;

6. La spécificité du logement pour le personnel
enseignant qui était reconnue par le même protocole n’a
pas été prise en compte par le projet de grille ;

 7. La fixation des montants des indemnités pour les
différents emplois révèlent, non seulement des écarts
abyssaux, mais aussi des incohérences criardes. Par
exemple, au niveau de l’indemnité de responsabilité, les
montants varient entre 5000 et 485 000 FCFA par mois,
entre 3 000 et 239 435 FCFA pour l’indemnité d’astreintes, entre 6 000 et 157 000 FCFA pour
l’indemnité de logement. La seule indemnité de
responsabilité des plus hautes autorités qui est de 485
000F correspond au total de la rémunération
(traitements plus tous les accessoires) d’un haut cadre en
fin de carrière ! Sans compter qu’en plus de cette indemnité, ces personnalités bénéficient de bien d’autres
avantages tels que : la mise à leur disposition de
véhicules, de carburants et de chauffeurs ;

 8. la prise en compte des protocoles signés à différents
niveaux sectoriels, de même que les négociations
engagées avec des syndicats professionnels et renvoyées
dans le cadre des discussions Gouvernement/Syndicats ;


9. sur les nouvelles catégories d’indemnités, le
mouvement syndical a aussi formulé des observations et des propositions dont :
le relèvement ou l’élargissement de certaines
indemnités;
le maintien injuste du taux de l’indemnité de stage à 25
000F ;
la correction des anomalies constatées et l’amélioration des montants, particulièrement pour les petites
catégories ;
le maintien de l’indemnité de logement pour les
fonctionnaires admis à un stage à l’intérieur du pays;
la reconsidération de la date de prise d’effet de la
nouvelle grille ; la révision des critères, sous-critères et éléments
d’appréciation
le retrait de certaines indemnités spécifiques telles que
l’indemnité de garde et de risque du personnel soignant
et l’indemnité spécifique des enseignants ;
la mise en œuvre de la promesse du gouvernement de prendre des mesures pour encadrer les loyers et limiter la
spéculation des bailleurs.
A noter que dans la correspondance, les syndicats ont
tenu à souligner que la configuration d’une grille
indemnitaire ne peut mettre fin aux luttes sectorielles et
que du fait de la spécificité des emplois et du droit de grève dont disposent les agents publics, ceux-ci
continueront à mener des luttes autour notamment des
revendications indemnitaires spécifiques qui devront
être traitées par qui de droit.
Camarades militantes et militants,
Camarades travailleurs, La coordination des syndicats de la Fonction Publique,
tout en reconnaissant qu’il existe dans le projet de
nouvelle grille, des améliorations notables pour certains
emplois en termes d’octrois et/ou de relèvement
d’indemnités, n’est nullement disposé à donner sa
caution à la légalisation des injustices, incohérences et autres iniquités contenues dans ledit projet. C’est
pourquoi elle dénonce le dilatoire dont fait preuve le
gouvernement dans le traitement des observations et
propositions à lui soumises par le mouvement syndical.
Par conséquent, la coordination :
- décline toute responsabilité dans le long retard accusé dans la mise en œuvre d’un engagement pris en 2012 et
dans le blocage des discussions sur la nouvelle grille
indemnitaire ;
- met en garde le gouvernement contre l’adoption d’une
quelconque grille qui ne prendrait pas en compte les
préoccupations émises par les syndicats ; - appelle tous les syndicats de la Fonction publique et
leurs démembrements à tenir des Assemblées générales
et des rencontres d’information et de mobilisation des
travailleurs sur la relecture de la grille indemnitaire des
agents publics ;
- appelle les travailleurs du public à se mobiliser et à se tenir prêts pour des actions que la coordination des
syndicats de la fonction publique ou l’UAS sera amenée à
mener pour contraindre le gouvernement à donner suite
à cette revendication importante des syndicats et aux
engagements qu’il a pris sur la question depuis quelques
années. VIVE L’UNITE DES TRAVAILLEURS !
SEULE LA LUTTE PAYE !
Ont signé :
SNAID F- SYNTER SYNTSHA D.François MOYENGA Mamadou BARRO Raphael NANEMA
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SYNATEB SYNATIC SAMAE Tahirou TRAORE Justin COULIBALY Rasmané CONGO
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SATB SNESS SYTTPBHA Séini KOANDA Samuel DEMBELE François OUEDRAOGO
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SYNTETH SYNTAS SPESS Justin ZONGO Victor Sansan HIEN Arouna LANKOANDE
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SYNATRAG SYNAJ Emmanuel SIAMBO Moussa OUATTARA
Secrétaire général Secrétaire général SYNAPAGER FESEB SNEAB Appolinaire KABORE Pascal DABAL Séma BLEGNE
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SYNAFI SYNAS SYNEPES Mohamed SAWADOGO Alexandre ZONO Moumouni
LINGANI
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SYNAPAR SYNAMICA SYNACIT Gombila KABORE Mahamady KOUSSOUBE Hamidou BELEM
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SATEB SYNATRAD SYNATRACT Bonaventure SEGDA Mathias KADIOGO Nestor KAHOUN
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général SAIB SYSFMAB SYNACFPP Jean-Paul OUEDRAOGO Mariam TIEMTORE Salifou
SAWADOGO
Secrétaire général Secrétaire générale Secrétaire général SNEP SGB UGMB Boubacar ZIDA Daniel WANGRAWA Gabriel SEBGO
Secrétaire général Secrétaire général Secrétaire général

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18 décembre 2012

LA CONDITION DES ENSEIGNANTS AU BURKINA FASO : état des lieux et perspectives.

 

 

La commémoration de la journée de l’enseignant a encore été célébrée avec faste cette année. Comme à l’accoutumée, l’on n’a pas dérogé à la règle : discours sur la situation déplorables des enseignants et les progrès enregistrés dans le domaine de l’éducation, quelques morceaux de métal distribués pour acclamer le « mérite » de quelques « élus » et pour finir  un buffet pour célébrer l’enseignant. Vue de cette manière, peut-on légitimement affirmer que cette journée impacte effectivement sur la vie des milliers d’enseignants relégués dans les oubliettes ? Que revêt la journée de l’enseignant ? Il convient de la situer dans son contexte historique et établir un parallèle avec la situation  qui prévaut au BURKINA FASO. 

La Journée mondiale des enseignants  est une journée internationale célébrée le 5 octobre et ayant pour but de sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif tout en examinant la qualité du travail des formateurs de part le monde. Organisée chaque année par l'UNESCO depuis 1994, elle commémore la signature de la recommandation concernant la condition du personnel enseignant, signée le 5 octobre 1966 par cette organisation et l'OIT

Concernant la condition du personnel enseignant, elle englobe les dimensions physiques, intellectuelles, professionnelles, sociales et morales de l’enseignant. L’enseignant est après l’apprenant lui-même, le principal et authentique agent « médiateur et facilitateur » de l’éducation. D’où le rôle incontournable des enseignants dans la promotion de la qualité de l’éducation souligné par Jacques Delors(1996) dans le rapport à l’Unesco de la commission internationale sur  l’éducation pour le vingt unième siècle.

 La société attend beaucoup des enseignants et l’importance qui leur est accordée peut se traduire par le nombre de conventions, de déclarations, d’engagements et de rencontres internationales dont ils sont au centre des préoccupations.

Au rebours, les enseignants sont en attente de reconnaissance. La qualité de leur investissement comme la valeur collective et personnelle ne doivent plus être ignorées  ou sous évaluées.

Mais quel est l’état des lieux de la condition des enseignants.

De la réforme du système éducatif

La loi d’orientation de l’éducation en son article 3 stipule que l’éducation est une priorité nationale. En 2007, le Burkina Faso a ainsi engagé  une réforme de son système éducatif. L’objectif général de cette réforme est de « rendre le système éducatif plus cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso ».

Même si les textes fondamentaux de l’État et le discours politique affirment le caractère prioritaire de l’éducation, les actions sur le terrain prennent peu en compte la condition enseignante.

Rémunération dans l’enseignement au Burkina Faso

Les enseignants, tous ordres confondus sont logés à la même enseigne que les autres agents publics de l’État. Ils reçoivent un salaire indiciaire ou de base correspondant à leur catégorie majoré d’un avancement ou d’une prime d’ancienneté tous les deux ans. Les enseignants du primaire débutent leur carrière dans la catégorie C, mais peuvent évoluer par promotion professionnelle vers la catégorie A.

Les indemnités représentent environ 40% du salaire indiciaire chez les fonctionnaires, et 26% du salaire chez les contractuels.

Les cotisations retraites (CARFO) à la charge de l’Etat est de 12% et de  8% pour les agents.

 Les indemnités indépendantes de la catégorie sont les Indemnités de résidence (10% du salaire brut), de l’indemnité de fonction  pour les directeurs d’écoles (1.000FCFA/Classe) et les allocations familiales  2.000 FCFA/enfant d’au moins de 18 ans, dans la limite de 6 enfants.

Les  autres indemnités variant selon la catégorie sont constituées :

 

Indemnité de   logement

pour les   enseignants en classe

Indemnités de   sujétion : pour les enseignants en classe

 

Indemnité   d’astreinte : pour les enseignants dans les bureaux

Catégorie

 

Zone urbaine

Zone semi urbaine

Zone rurale

 

A

 

 

 

 

 

B

20 000

13 000

15 000

20 000

20 000

C

8 500

12 000

12 500

15 000

8 500

            Source : DECRET N° 2008-909/PRES/PM/MEF/ MFPRE du 31 décembre 2008

 Exceptionnellement, il est servi aux enseignants du primaire une indemnité spécifique dont le montant varie de 25 000 FCFA en zone rurale à 3 000 FCFA en zone urbaine selon les catégories.

Des conditions de travail des enseignants

Les conditions de travail désignent d'une manière générale l'environnement dans lequel des agents  vivent sur leur lieu de travail. Elles comprennent la commodité, la pénibilité et les risques du travail effectué ainsi que l'environnement de travail.

Dans l'exercice d'une activité professionnelle donnée, les conditions de travail sont un ensemble de paramètres qui influent sur la satisfaction trouvée quotidiennement à cette activité comme sur les formes et degrés de fatigue et qui dans la durée induisent des conséquences qu'on peut qualifier de répercussions.

Le volume horaire fixe à 960 heures le temps annuel de travail de l’enseignant (loi d’orientation de l’éducation). Mais  au regard de la densité des programmes et autres activités qui interviennent de manière  ponctuelle et périodiques…toutes choses qui compromettent irrémédiablement le respect exigé du temps d’enseignement. 

La pléthore des effectifs dans les classes surtout en milieu urbain et semi-urbain, le développement des classes sous paillottes (des abris précaires qui  exposent aux intempéries) font  désormais parti du paysage éducatif burkinabè et exposent élèves et enseignants à toutes sortes de dangers.

Malgré les ressources financières consacrées au Plan décennal de développement de l’enseignement de base (PDDEB) pour briser la fracture infrastructurelle, la persistance des cadres précaires de diffusion de la connaissance au plus bas niveau se pose avec acuité. Le nombre des classes sous paillotte va grandissant sur le territoire national et remet en cause les efforts consentis depuis des lustres pour enlever cette épine du pied de l’éducation nationale.

La plupart des écoles n’ont ni l’eau ni l’électricité et sont le plus  souvent dépourvues de latrines.  Sur la question des logements, on peut soutenir légitimement que c’est au prix de leur vie que certains maîtres accomplissent leurs missions, dormant dans des magasins ou des cases rondes. Les élèves ne sont pas en reste. Assis à même le sol dans des abris de fortune, ils sont inconfortablement à la quête d’un savoir difficilement à portée.

Des équipements inappropriés ou inexistants

D’une manière générale, les équipements au niveau des écoles sont soit inappropriés, défectueux, insuffisants ou inexistants. Cela est dû en partie au non respect des spécifications techniques par les fournisseurs et à la faiblesse du suivi par les autorités bénéficiaires.

DE LA CONSIDERATION SOCIALE OU DU STATUT SOCIAL DE L’ENSEIGNANT.

La profession des enseignants doit être entourée de la juste considération politique et sociale  qu’elle mérite. Or, le vécu quotidien nous montre que les enseignants  ont une considération dépréciée.  On clame qu’ils doivent être nobles comme leur métier, qu’ils sont les individus de la société qui sont instruits et qui porte le devoir de la transmission et de la pérennisation de la culture humaine. Mais qu’est-ce que le statut social ?

Mollo (1978) affirmait que « le statut social peut être définit comme un ensemble de droits et de devoirs qui caractérisent la fonction d’un individu dans ses rapports avec les autres ». Celui de l’enseignant n’est pas aisé à catégoriser. Le salaire et le savoir sont des signes de pouvoir et de prestige. L’enseignant est défavorisé par le premier et favorisé par le second.

Certains stéréotypes présentent dans la société l’idée que les autres se font de l’enseignant : il est celui qui fait rire, porte de vêtements vieillots, il est ridicule et se loge mal. En bref, l’enseignant a une estime personnelle largement en dessous de ce qu’il vaut socialement. Pourtant, la considération ne doit par être accordée aux enseignants, mais elle doit leur être reconnue.

N’est-il pas venu le moment de faire un diagnostic de la situation actuelle, de chercher à connaitre les caractéristiques de la profession d’enseignant pour en évaluer les incidences concrètes sur la vie de l’école en général ?

PROPOSITIONS

La condition des enseignants devrait être à la mesure des besoins en matière d’éducation, compte tenu des buts et objectifs à atteindre dans ce domaine. Pour  que ces buts et objectifs soient atteints, il faut que les enseignants bénéficient d’une juste condition et que la profession enseignante soit entourée de la considération publique qu’elle mérite. 

L’enseignement devrait être considéré comme une profession dont les membres assurent un service public; cette profession exige des enseignants non seulement des connaissances approfondies et des compétences particulières, acquises et entretenues au prix d’études rigoureuses et continues, mais aussi un sens des responsabilités personnelles et collectives qu’ils assument pour l’éducation et le bien-être des élèves dont ils ont la charge

Il devrait être reconnu que le progrès de l’enseignement dépend dans une grande mesure des qualifications, de la compétence du corps enseignant, ainsi que des qualités humaines, pédagogiques et professionnelles de chacun de ses membres. 

Les conditions de travail des enseignants devraient être de nature à favoriser au maximum l’efficacité de l’enseignement et permettre aux enseignants de se consacrer pleinement à leurs tâches professionnelles. 

Il convient de reconnaître que les organisations d’enseignants peuvent contribuer grandement au progrès de l’éducation et qu’en conséquence elles devraient être associées à l’élaboration de la politique scolaire.

Certaines conditions de l’enseignant ne  favorisent pas l’enseignement. Elles doivent être améliorées. De ces conditions, nous pouvons citer :

Les effectifs des classes : un nombre réduit d’élève permet un suivi régulier par l’enseignant.

Les charges horaires : ces charges horaires doivent être fixées en tenant compte du travail effectif fourni par l’enseignant.

Les bâtiments et autres lieux de travail des enseignants doivent être des cadres agréables, fonctionnels et garantir la sécurité personnelle.

Les enseignants mutés dans des zones rurales difficiles d’accès doivent bénéficiés des pouvoirs publics des logements et des indemnités de déplacement.

 Les clichés emphatiques sur   « le plus beau métier du monde » et ses héros charismatiques que   sont les enseignants, « la noblesse de la profession   d’enseignants », le caractère sacerdotal du métier…. doivent céder le   pas à une vision plus réaliste, plus actuelle.

Le monde éducatif en général et le corps enseignant en particulier ont   beau crier leur désarroi, rares sont les oreilles qui prêtent une oreille   attentive à leur complainte, pourtant très justifiée.

Il n’y a pas de volonté et de   courage qui ne s’effritent pas face à certaines réalités avilissantes et   déshumanisantes. Des situations déplorables émoussent la volonté de bien   d’enseignants pourtant très décidés au début de leur carrière.

 

Une réflexion sincère et agissante doit diligemment être ouverte à tous   les niveaux de décision pour amener les parties prenantes à envisager les   voies et les moyens susceptibles d’améliorer à la fois la profession   d’enseignant et la qualité de l’éducation.

Revaloriser la fonction éducative   est une nécessité sinon les objectifs qu’on lui demande resteront un vœu   pieux.

 

 

 

 

 

 

Article 6

A Réserver pour la prochaine   parution

 

Burkina Faso: Existe-t-il   une politique éducative?

 

             Depuis 1960, malgré les textes   et directives en matière d'éducation, les séminaires et colloques,   l'élaboration de plans, de programmes et projets, les discours, les   ressources financières déboursées, on ne cesse de nous notifier que le niveau   de scolarisation et d'alphabétisation au Burkina Faso est l'un des plus bas   au monde. Et on en vient à cette question : "Y a-t-il vraiment une   politique éducative dans notre pays ?"

L’éducation   de base, entre statu quo et rupture

 « L’éducation   au Burkina Faso, entre statu quo et ruptures, nouvelles interpellations et   nouvelles  inquiétudes », c’est le titre d’un rapport remis   au Premier ministre   le mardi   30 octobre 2012 par un groupe de spécialistes en éducation, mandaté en   juillet 2011, pour mener la réflexion sur les problématiques essentielles   auxquelles doit faire face le Ministère de l’éducation nationale. Ces travaux ont fait suite à   l’appel lancé par le Premier Ministre aux spécialistes en éducation après la   crise de mars 2011, dans le contexte des questionnements dans l’ordre des « valeurs citoyennes, de l’éthique et de la   morale qui interpellent l’éducation dans sa mission. »

 Selon le coordonateur du groupe, Anatole   Nyaméogo, le statu quo s’explique par le fait que malgré tous les efforts   consentis, « rien de fondamental  n’a   changé dans le système éducatif burkinabè ». Les tares identifiées sont le   pilotage, l’équité, la pertinence. « Les experts » ont ensuite   abordé la question de la rupture, telle que recommandée par la loi   d’orientation de l’éducation de base, au triple plan des concepts et   principes, des structures et des contenus.

Avant ce   fait, plusieurs actions avaient été menées pour mettre fin aux errements du   système éducatif. On peut citer entre autre les reformes et leur cadre   juridique puis les différents engagements pris lors des rencontres   internationales.

Les reformes

 Depuis son indépendance politique,   le Burkina Faso a connu plusieurs réformes de son système   éducatif.  

Ainsi dans   le souci d’adapter  le contenu de l’éducation aux réalités   historiques, géographiques et culturelles du pays, les autorités entreprirent   en 1962, une reforme. Mais  le document final de cette reforme est   jugé insuffisant parce qu’il était trop superficiel.

La reforme de 1967 quant à elle   visait  la ruralisation  de l’école pour un pays qui   était essentiellement rural et agricole. L’évaluation de cette reforme en   1970  trouvera les résultats insuffisants et elle fut   aussitôt abandonnée.

En 1974,   avec le souci de lier l’enseignement à l’apprentissage d’un métier, une   nouvelle reforme fut élaborée. Mais en 1984, le Conseil National de la   Révolution (CNR) mit fin à la réforme sans qu’elle ne puisse faire l’objet   d’évaluation.  Il propose alors, une nouvelle école  qui   devrait être  au service de la révolution. Mais cette reforme n’a   pu voir le jour compte tenue des critiques apparues dans les assemblées   générales et les commissions du peuples chargé des secteurs ministériels.

En  2007 une réforme dont l’Objectif  est de rendre le système éducatif plus   cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement   socioéconomique et culturel du Burkina Faso fut adoptée.

En marge   de ces différentes reformes, de nombreuses actions ont été menées dans   l’optique  de rendre optimal  les rendements sur le système éducatif. On   peut citer entre autres :

-L’   "Appel de Gaoua sur la qualité de l’enseignement" lancé par le   Président Thomas Sankara le 17 octobre 1986,

- Les   états généraux de l’éducation de septembre 1994 qui ont  fait ressortir la persistance des   insuffisances quantitatives et qualitatives qui réduisent l’efficacité   interne et externe du système de l’époque.

- L’entrée   en vigueur du Programme décennal de développement de l’éducation de base   (PDDEB) en 2001 et qui pris  fin   le 31/12/2010.

-Les   assises nationales sur l’éducation de 2002 qui se sont penchées sur des   domaines liés à l’accès, aux infrastructures, au financement, à l’efficacité,   au personnel, la formation professionnelle et la sécurité dans les domaines   scolaires et universitaires.

- deux   séminaires gouvernementaux se sont tenus en 2004 dans le but d’analyser de   nouveau les maux qui minent le système éducatif. 

   Cadre juridique  des   reformes de  l’enseignement

La   constitution  du Burkina Faso  en son   article  18  reconnait  le droit  à   l’éducation, à  l’instruction  et à la   formation  de tout citoyen  burkinabé. Cette   disposition  constitutionnelle à conduit  à l’adoption  de   la loi  n°013/96/ADP  portant  loi   d’orientation  de l’éducation  par   l’assemblée  des députés  du peuple (ADP), le 19 mai.   Cette loi fondamentale  fixe  les   grandes  orientations  scolaires  et   professionnelles  et détermine  la structure du   système  éducatif  et  les   différentes  structures  et précise  en outre   le contenu  général  des   cursus scolaires  et les   exigences  professionnelles, médicales  et   éthiques  requises  pour exercer  la profession   d’enseignant. Au plan toujours de la législation scolaire, il   existe  un certain  nombre  de   textes  portant  sur   divers  aspects  du système éducatif. Il y a entre   autres :

-         La  loi   n°39/98/AN du 30 Juillet  1998 portant   réglementation  des   établissements  de l’état  à   caractère  administratif ;

-          Le   décret n°2001-143/PRES/PM/MEBA/MEF du 24  Avril  2001   portant approbation des statuts  des   écoles  nationales  des enseignants  du   primaire  (ENEP) ;

-         le   décret  n°2001-178/PRES/MEBA du mai   portant  adoption  du plan  d’augmentation  de   l’efficacité  du système  d’éducation  de   base ;

-         le   décret n°99- 254/PRES/PM/MEBA du 20 Juillet 1999 portant   adoption  d’un plan d’adoption  d’un plan   décennal  de développement  de l’éducation.

Quant à   la   loi d’orientation de 2007 concernant l’éducation fait   suite à celle de 1996 et renforce en théorie «  l’aspect gratuit et   obligatoire de l’école: » cette loi stipule que  l’éducation   est une priorité nationale

 De   façon générale, les principales  composantes de la législation   scolaire (lois, règlements, statuts, lignes de conduite politiques,   circulaires, notes, etc.) qui constituent les bases  de   fonctionnement de l’administration scolaire sont en   permanente  évolution. Ainsi les   textes   d’application  de la   loi  d’orientation   qui se rapportent aux types   d’enseignants  à admettre dans le système éducatif, à leur   qualification, à la durée  de l’année scolaire  ou   ceux  relatifs  aux questions  de la   sécurité   dans les administrations scolaires.

 

Les résolutions prises lors des   grandes rencontres

Le forum   mondial sur l’Education qui s’est tenu à Dakar en avril 2000, où la   communauté internationale, après avoir fait le point sur les réussites et les   échecs et tirer les enseignements de la décennie écoulée, s’est engagée de   nouveau à assurer pour tous les citoyens et toutes les sociétés, la   réalisation des buts de l’Education Pour Tous d’ici 2015. Le forum a   réaffirmé tout comme à Jomtien en 1990, qu’aucun pays qui prendrait un   engagement sérieux en faveur de l’éducation de base, ne verra ses efforts   contrariés par  le  manque de ressources. Il a adopté un cadre   d’action qui contient les stratégies et les objectifs assignés à  l’EPT.   

 Mais depuis le diagnostic du dossier initial   de la réforme de l’éducation (1962) et toutes les études qui ont suivi (états   généraux de l’éducation en 1994, assises nationales de l’éducation en 2002 et   les séminaires gouvernementaux de 2004) ont abouti aux mêmes conclusions : l’école va mal.

 Quelles en sont les raisons ? Cet état   de fait se justifie par les mauvais choix opérés par les autorités

Les mauvais choix :

Les  classes multigrades (CMG) sont une   innovation pédagogique mise en œuvre à la rentrée scolaire 1992-1993 par un   arrêté du 30 octobre 1992. L’objectif visé étant l’optimalisation des maîtres   et des salles de classe, l’accroissement du ratio élèves-maîtres et du taux   brut de scolarisation.

Les écoles   satellites

Les   classes à double flux qui permettaient à deux groupes d'élèves de travailler   avec le même enseignant dans la même classe à des moments différents de la   journée.

Les   constructions d’écoles à trois classes. Les établissements scolaires à trois   (3) classes se révèlent maintenant une mauvaise option pour promouvoir   l’éducation nationale. Le relais que devraient prendre les populations tarde à   être une réalité. Dans l’état actuel de paupérisation, elles se montrent   incapables de remplir leur part de responsabilité. Le processus pour   atteindre les six (6) classes vacille.

Les   constructions de classes sous paillottes qui    mettent en péril la scolarisation. Elles troublent considérablement   l’approche, « l’école pour tous ». Car les cadres précaires du   savoir sont des niches d’insécurité aussi bien pour les élèves que les   enseignants. Ces derniers sont tout simplement embarqués dans la même galère,   ce qui déprime la transmission et la rétention du savoir.

Le   tâtonnement dans la formation des enseignants au niveau des ENEP. On est   passé de deux ans à un an entre …et …puis de un an à deux ans entre…et …puis   encore de deux ans à un an entre … et …


   L’inadaptation des contenus et des   programmes. Programmes de 1989 (commentaire)
   L’insuffisance des moyens didactiques   et logistiques.
   

Aujourd’hui

Et   arrivèrent

 Le « Continuum » 

 La démocratisation que devrait   induire l’obligation et la gratuité sont en chemin. La réflexion porte   maintenant sur l’efficience du système, en regroupant les trois niveaux de   l’enseignement qui devraient aller ensemble. Sous la bannière du MENA   devraient s’abriter désormais, le préscolaire (jusque là géré par l’Action   sociale) et le post primaire qui dépendait des Enseignements secondaires. Une   nouvelle ambition dans un contexte de rareté des moyens, comme si l’éducation se « plaisait à rassembler les   problèmes ». En tout cas un énorme ministère en perspective, avec des   problèmes de la même taille. 

La    gestion décentralisée de l’éduction

-Le PRONAA (Programme National d’Accélération de   l’Alphabétisation) au niveau   du non formel adopté le 13 avril 2011 dont l’objectif général du est   d’alphabétiser à l’horizon 2015, 60%    de la population en vue « d’accroitre les compétentes  nécessaires    pour une participation  plus   active à l’édification d’un Burkina Faso émergent. »

Le PDSEB .Programme de Développement  Stratégique de l’Education de Base
  PDSEB 2011 – 2020. Le PDSEB pour permettre de mettre en œuvre la   vision de la SCADD et des OMD qui consacrent tous les principes de   l’éducation universelle. Le PDSEB s’articule autour de 04 parties: accès,   qualité, pilotage et gestion financière.

Toutes ces   actions ont pour but de relever Les défis majeurs du système ou l’ambition à   l’horizon 2020 à savoir :

  •   Réalisation de l’éducation primaire   universelle en 2020.
  •   Mise en œuvre effective de l’éducation de base   obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 06 à 16 ans.
  •   Diminution de l’analphabétisme de 60% en 2015   et 75% en 2020 pour les jeunes de 15 à 24 ans
  •   Adéquation entre les formations   professionnelles et les besoins du marché du travail.

 CONCLUSION

L’école burkinabè concentre depuis   plusieurs années trois maux qui ont une grande influence sur les ambitions de   développement du pays. Il s’agit de la faiblesse du taux de scolarisation,   de la médiocrité des rendements internes et externes, de   l’insuffisance des capacités de gestion, d’administration et de planification   du système éducatif.

L’ensemble   des acteurs reconnait la nécessité de reformer le   système éducatif pour qu’il soit toujours en phase avec le contexte   socio-culturel mais les modèles proposés ne convainquent pas toujours les   acteurs et les partenaires  sociaux.   Depuis  la reforme de1962 à celle de   2007 c’est la même rengaine. Rien n’a fondamentalement changé dans ce qu’on   propose. On n’a pas fini un chantier qu’on en ouvre un autre aussi complexe   que le premier. C’est en tout cas la vision d’un grand nombre d’acteurs.

Il est légitime   de cultiver l’abondance, d’accroître les statistiques scolaires, d’affirmer   la bonne marche de la décentralisation, de brandir la réalité la mise en   œuvre de la déconcentration, de réclamer la proximité et la gratuité tout   azimut. Mais dans un pays aux ressources très insuffisantes et très limitées   où tout est prioritaire, le bon sens voudrait que soient, habilement,   conjuguées l’efficience et l’efficacité pour asseoir des équipements   raisonnables répondant au souci de la quantité et de la qualité à tout point   de vue.

« Le   développement de l’enseignement primaire et son extension à tous les enfants   d’âge scolaire s’avère être un impératif catégorique à ne surtout subordonner   à aucune considération de rentabilité économique.»

 

Article   7 texte à retenir

TRANSFERT   DU POST PRIMAIRE AU  MENA

                     ENTRE   REALISME ET UTOPIE

Le   transfert du post primaire au MENA relève d’une volonté politique contenue   dans la lettre de politique éducative qui porte à 16 ans l’obligation   scolaire et donc  l’extension de   l’enseignement de base. Mais au regard de la situation actuelle des   établissements du Burkina Faso, il convient de faire une analyse sur les   implications de ce transfert avant l’opérationnalisation. La présente analyse   porte sur les implications liées à la situation du personnel, à la question   institutionnelle, le plan de carrière et l’encadrement juridique qui sied.

Sur le plan du personnel   enseignant

Le personnel en service  dans les établissements du secondaire est   constitué des professeurs titulaire du CAP/CEG et enseignent dans  les collèges d’enseignement, général et collèges   d’enseignement  technique (CEG et CET),   des professeurs certifiés de CEG et techniques, des professeurs des lycées et   collèges et les professeurs certifiés de lycées et collèges. Si transférer   les CEG  au MENA c’est mettre les   professeurs de CEG et techniques et les    professeurs certifiés de CEG et techniques à la disposition du MENA,   il est  utile de s’assurer que ce   transfert peut se faire sans occasionner des dysfonctionnements étant donné   que non seulement les professeurs des CEG interviennent dans le 2nd cycle   mais aussi et surtout que les professeurs de lycées peuvent aussi enseigner   légalement au 1er cycle. L’intervention des professeurs dans les deux cycles   est accentuée  par le fait que la   plupart de nos établissements ont les 2 cycles.

Les  organisations syndicales ont à l’atelier de Koudougou septembre 2012 relevé,   arguments à l’appui, que la mise en œuvre de ces transferts soulève des   questions essentielles qui n’ont pas obtenu des réponses satisfaisantes dans   le cadre du comité de réflexion.

Au premier chef, de nombreuses   questions institutionnelles et juridiques dont la plupart trouvent leur   source dans l’inexistence d’un véritable ministère de l’éducation nationale   qui devrait être créé en lieu et place de l’actuelle structure qui a montré   toutes ses limites dans ses missions actuelles (cf. bilan du PDDEB).

Sur le plan juridique le transfert   implique la révision de certains textes. Il importe par exemple de redéfinir   les  fonctions de chefs de   circonscription de l’Enseignement de Base (CCEB) et le profil de personnel   habilité à assumer ses fonctions. En effet à partir du moment où le CCEB aura   sous sa responsabilité des enseignants du secondaire, du primaire et du   préscolaire, sa fonction d’administrateur devient prépondérante. Dès lors, il   est opportun de réviser l’organisation des CEB.

Des dispositions doivent être   également prises notamment  la relecture   du  statut des personnels du MENA, le   recrutement d’enseignants pour combler le déficit, la révision de   l’organisation des examens notamment le BEPC et les examens et concours   professionnels ;

Sur le plan institutionnel le fonctionnement de certaines structures telles   le CENAMAFS, la DAMSE doit être repensé.        

Les transferts ont d’importantes   implications aussi bien au niveau des infrastructures et équipements, des   ressources humaines que de l’organisation administrative ; implications   qui font peser de sérieuses incertitudes sur la pertinence et la réussite de   l’opération.

Des innovations pédagogiques dont   les contenus ne sont pas encore élaborées et qui semblent vouloir effacer les   spécificités des différents niveaux éducatifs pour les fondre dans « une   éducation de base » aux contours aussi flous que les objectifs assignés   à ce premier cycle terminal défini par la loi d’orientation scolaire.

Au total, la désorganisation par   le gouvernement du système éducatif pour lui substituer une nouvelle   structuration pensée comme d’habitude par « des experts », dans la   non prise en compte des points de vue des travailleurs de l’éducation et de   leurs organisations ainsi que des populations, fait craindre à nos   organisations syndicales des menaces sérieuses sur la qualité et l’efficacité   d’un système éducatif, déjà de notoriété publique, en plein marasme.

En somme, les improvisations, les   approximations sont les principaux éléments qui caractérisent ces transferts.   Le désir de satisfaire les institutions internationales et la vue de   l’importante manne financière qui y sera injectée semble être les principales   motivations de nos autorités.

 

Article 8

A résever pour la prochaine parution

La formation continue des enseignants :Sommes-nous dans une impasse ?

Si la   formation continue de l'ensemble des personnels de l'éducation nationale est   une priorité, celle des enseignants demeure un enjeu central. Elle représente   un élément déterminant pour le succès d'une politique de transformation du   système éducatif, elle est également une réponse aux questions et aux   difficultés que connaissent les enseignants dans l'exercice quotidien d'une   pratique professionnelle en évolution constante.

La formation des   enseignants a pour principal objet de mieux articuler théorie et pratique, de   former à la résolution de problèmes en situation complexe.

La   formation continue représente pour chaque agent un droit. Elle lui permet de   développer ses compétences pour exercer avec plus d'efficacité les missions   qui lui sont confiées.

Ces différentes raisons devaient   amener  le Burkina Faso à se doter d’une   politique cohérente en matière de formation et de se déterminer à créer une   masse critique de compétences humaines pour disposer d’un environnement   favorable à l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Or, l’état des lieux fait   ressortir de graves lacunes en ce qui concerne ce domaine.  Mais avant   de s'engager dans cette analyse complexe qu’est la formation des enseignants,   il importe de réfléchir sur le métier d'enseignant, de mieux cerner la   complexité des pratiques pédagogiques, la nature des savoirs et des   compétences qu'elles mobilisent. Ce qui revient à examiner   quelles compétences on cherche à y construire et les conditions à respecter   pour favoriser une telle construction.

La politique de formation continue   des maîtres du Burkina Faso doit  poursuivre   essentiellement deux buts : améliorer la formation et la réussite des   élèves, améliorer et valoriser la qualité professionnelle des enseignants.

 

-la   conférence annuelle, cadre de formation continue. Avec  des inégalités de traitement au départ. le   MENA, sous la pression du SYNATEB a initié un protocole de gestion pour   harmoniser le traitement des acteurs.

-Les   Groupes d’animation pédagogique (GAP) institués en 1967 pour les écoles   publiques ont bénéficié de prise en charge du Projet d’appui canadien à   l’enseignement de base (PACEB) de 1996 à 2000. L’Etat a ensuite pris la   relève et face aux critiques, il a été décidé de la somme de 1 500 FCFA par   enseignant par animation pédagogique.

-   Les responsables des ONG et des associations qui interviennent dans le   domaine de l’éducation de base formelle et non formelle de manière   ponctuelle.

Parler   d’inexistence de cadre de formation continue n’est donc pas superflu au  regard de la réalité présente.

Quelles orientations en   matière de formation continue pour les personnels enseignants ?

 Toute formation qui se veut efficace doit   être régie par un certain nombre de principes à savoir recenser en amont  les besoins puis en aval pour créer un   référentiel de formation. Elle doit   également assurer un lien (une continuité) entre formation initiale et   formation continue.

La   formation continue doit favoriser, tout autant, un approfondissement de   connaissances et de compétences ainsi qu'un accès facilité à d'autres   missions, d'autres fonctions au sein de l'Éducation nationale.

La  politique de la formation à distance,   élément central de la formation est resté au stade embryonnaire. Relancer et rénover la formation   à distance dans la mesure où Elle est complémentaire de la formation en   « présentiel ».

Il est opportun de  rappeler en préalable la nécessité   d'adéquation entre les actions de formation et le référentiel des   compétences professionnelles des enseignants. Cette référence doit guider   « la conception des contenus de formation » et « favoriser les   actions transversales ».

 

Affirmer la continuité entre formation   initiale et formation continue

c'est la   raison pour laquelle l'offre de formation continue doit  s'articuler autour de :
  l'adaptation aux nouveaux enjeux du système éducatif, notamment ceux liés à   la personnalisation des parcours scolaires ;

l'accompagnement   de la mise en œuvre des réformes pédagogiques et des évolutions des programmes ;

les   questions de conduite de classe, la gestion de conflit, la sécurité à   l'école;

• Adosser   les plans de formation au référentiel de compétences professionnelles. Ce   référentiel détermine, pour toute la carrière, les connaissances, capacités et   attitudes professionnelles à mettre en œuvre.

• Placer   la formation continue au cœur de la politique de Gestion des Ressources   Humaines.

Enrichir   le vivier des formateurs : cela constitue l'ensemble des formateurs et   des personnes ressources qui constituent le réseau de formation.

La   formation continue des enseignants doit être institutionnalisée et planifiée   et non gérer au gré des circonstances

Conclusion  

Élément central de l'évolution du   système éducatif, la formation des enseignants ne semble pas être au cœur des   préoccupations. pourtant toutes les analyses soulignent l'influence déterminante de la formation   des maîtres sur la performance des systèmes scolaires. Pourquoi alors évoquer   des raisons subjectives (manque de moyens, nombre élevé des enseignants…)   pour occulter la question

Seule   l'analyse réaliste des gestes du métier à travers une concertation à grande   échelle peut  orienter  à la conception d’une politique cohérente   en matière de formation et guider sa    démarche clinique, c’est-à-dire prendre   du recul, se fonder sur l'observation, élaborer des hypothèses ou des   stratégies d'action par la réflexion individuelle ou collective, la   mobilisation d'apports théoriques multiples, des regards complémentaires, des   interrogations nouvelles. C'est un moyen de faire face à la complexité du   métier d'enseignant en évitant le double écueil d'une pratique peu réfléchie   ou d'une théorie déconnectée des réalités vécues.

 

Article 9

A réserver pour la prochaine   parution

 

NEGOCIATION GOUVERNEMENT/SYNDICATS Gouvernement - Syndicats

Les fruits du dialogue social

Voir SGA ou SG

  Le   29 novembre 2011, la rencontre annuelle 2011 gouvernement/syndicats s’est   close. Aux environs de 23h, les deux parties ont signé le communiqué final   constatant la satisfaction de 23 points sur les 44 points inscrits dans la   plate-forme revendicative des syndicats. Les plus importants sont sans doute   l’augmentation de 5% des salaires de tous les agents de la Fonction publique   pour compter de janvier 2012 et l’extension des indemnités de logement et de   sujétion à tous les agents de la fonction publique à compter du 1er octobre   2011 et payable en décembre 2011. Voici    la liste des 23 engagements pris par le gouvernement.

Au   terme des négociations, le gouvernement a pris les engagements ci-après :

 1- Etendre les indemnités de logement et de   sujétion à tous les agents de la fonction publique pour compter du 1er   octobre 2011 payable en décembre 2011 et procéder à la relecture de la grille   indemnitaire à l’issue de l’assainissement du fichier de la solde ;

2-   Augmenter pour compter du 1er janvier 2012, les salaires des agents de la   fonction publique au taux de 5% indexé à la valeur du point indiciaire ou au   salaire de base ;

3   – Augmenter les pensions des retraités de la CNSS et de la CARFO au taux de   5% pour compter du 1er janvier 2012 ;

4   – Solder les avancements 2010 et 2011 respectivement au 1er et au 2e   semestres de l’année 2012 ;

5   – Prendre des dispositions pour rendre disponibles les nouvelles fiches   d’évaluation et les contrats d’objectifs d’ici la fin de l’année 2011 de   façon à permettre l’application effective du système de notation en   2012 ;

6   – Uniformiser le taux d’annuité à 2% pour tous les retraités de la CNSS pour   compter du 1er janvier 2011 ;

7-   Apporter son appui pour la convocation de la commission bipartite   syndicats/patronat de négociations des salaires dans le secteur privé ;   8- Adopter un texte autorisant les travailleurs licenciés ayant au moins 180   mois de cotisation, qui sont à moins de 5 ans de la retraite et ayant cessé toute   activité salariée, à faire valoir immédiatement leur droit à pension ;

9-   Relire le Kiti An IV/O23/CNR/DUDG portant fixation des modalités et tarifs   des transports définitifs par voie terrestre en concertation avec les   organisations syndicales au cours du premier trimestre 2012 ;

10   – Proposer un abattement sur l’imposition des primes et les indemnités de   départ à la retraite en 2012 dans le cadre du projet du code général des   impôts en élaboration ;

11-   Développer le transport en commun à Ouagadougou et le mettre en place dans   d’autres localités ;

12   – Prendre un décret en 2012 portant compensation à la CNSS à 15 ans pour tous   les travailleurs déflatés ayant 13 ans d’ancienneté ;

13-   Suspendre les pénalités de retard de paiement des factures d’électricité et   d’eau durant les périodes où des dysfonctionnements sont constatés et qui ne   sont pas le fait des clients ;

14-   Mettre en place une commission chargée de la réflexion sur la prise en charge   des examens et soins consécutifs aux visites annuelles ;

15-   Examiner conformément à la procédure législative la requête relative à   l’abrogation de la loi 031-2004 du 10 décembre 2004 portant création d’un   Fonds séquestre ;

16-   Adopter un texte relatif à la mise en œuvre du check off pour les   travailleurs du public et du parapublic ;

17-   Examiner un texte relatif aux élections professionnelles qui avait été   approuvé par la commission consultative du travail les 8 et 9 juillet   2010 ;

18-   Confier le mandat de la mise à plat des cas d’atteintes à la liberté   syndicale au comité paritaire de suivi de la rencontre   Gouvernement/syndicats ;

19-   Mettre en place un cadre de concertation afin de discuter des possibilités   d’admission d’autres conditions d’assouplissement des prêts en faveur des   travailleurs du secteur de l’économie informelle ;

20-   Créer une structure spécifique centralisée pour la gestion du secteur de   l’économie informelle ;

21-   Organiser une rencontre de travail regroupant le comité interministériel de   détermination des prix des hydrocarbures et les organisations syndicales au   premier semestre 2012 autour de la structure des prix des   hydrocarbures ;

22-   Renforcer le contrôle régulier des établissements d’enseignement et des   cliniques privées et prendre des dispositions pour porter à la connaissance   du grand public les établissements d’enseignement et les cliniques   illégaux ;

23-   Faire suivre particulièrement par l’administration les dossiers relatifs à la   construction des bourses de travail dans les 11 régions et à la réfection des   bourses du travail de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Source :   Communiqué final de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats de l’année   2011

 

 

 

Article10

A résever pour la prochaine parution

 

 

Gestion   décentralisée de l’éduction : des errements à   répétition

Complément  d’informations.  voir    DIOMA

 

 

 

 

 

          La  «  gestion décentralisatrice   de l’éducation » au Burkina Faso : enjeux et perspectives   pour les travailleurs de l’éducation de base était le thème du   cinquième congrès du SYNATEB tenue à OUAGADOUGOU les 29, 30 novembre et 1er   décembre 2007. Mais  la récurrence du   thème mérite qu’on y revienne.


  Il y a   actuellement une tendance mondiale à la décentralisation des systèmes   d'éducation. La plupart des pays sont en train d'essayer une certaine forme   de décentralisation ou envisagent de le faire.

Bien   qu'il y ait d'excellentes justifications théoriques pour la décentralisation   des systèmes d'éducation, le processus nécessite, pour réussir, un engagement   politique fort et une grande clairvoyance. La manière dont la décentralisation   est effectuée, sa   portée, et enfin de compte les résultats des réformes, dépendent de la   motivation qui les sous-tend, de sa clarté, de son acceptation et de   l'interaction des diverses acteurs important qui l’animent.

Pourquoi décentraliser   l'Education?

En   général, le processus de décentralisation est perçu par ces mentors comme   pouvant améliorer considérablement l'efficacité, la transparence, la   responsabilisation et la sensibilité dans la fourniture des services,   comparativement aux systèmes centralisés. L’éducation décentralisée serait   probablement plus efficace, plus compatible avec les priorités locales,   encouragerait davantage la participation et pourrait servir plus de   personnes. Les gouvernements qui ont de graves problèmes financiers sont particulièrement   attirés par le potentiel que la décentralisation a d'accroître l'efficacité.   Des systèmes de recouvrement de coûts tels que le financement par les   communautés sont devenus des moyens pour les gouvernements centraux de se   décharger de certaines responsabilités financières liées à la fourniture des   services d'éducation.

 

Le processus de décentralisation a connu   une évolution par paliers au Burkina Faso avec la mise en place progressive   des institutions communales et régionales. De 33 communes de plein exercice   en 1995, on est passé à 49 communes urbaines    en 2000, puis à 351 communes (urbaines et rurales) en 2006.

Les élections générales du   23 avril 2006 ont mis à la disposition des Collectivités Territoriales 17 956   conseillers, chargés de gérer les affaires locales qui, du reste, demandent   un minimum de compétences ou alors, un niveau d’instruction acceptable qui   puisse permettre la lecture, la bonne interprétation et l’application des   textes en la matière.

Les griefs

 

 La pratique de plus d’une dizaine d’année   de décentralisation montre que certaines problématiques se retrouvent   indifféremment du lieu de l’expérience décentralisatrice : les mêmes   difficultés, les mêmes enjeux sont au rendez-vous.

 

l'éducation décentralisée   est caractérisée par de graves problèmes    notamment :

 

Dans le cadre du transfert   des compétences

En décentralisant les   compétences les maires les plus actifs se sont engouffrés dans l’espace ainsi   libéré, sans toujours bien maîtriser ni la matière, ni leur décision.

 De même, pour réaliser ses missions et   exercer ses prérogatives l’Etat a procédé à la répartition des tâches à   travers la loi 010 et à la définition du transfert des compétences du niveau   central au niveau local. A cet effet et suite à ses dispositions légales, l’Etat   est entrain de concéder des domaines de compétences aux Collectivités   Territoriales. Ces domaines concernent les dotations en matériel,   (équipements programmes manuels …) la gestion du personnel, les   réfections, les réalisations d’infrastructures, qui sont à la charge des   Collectivités Territoriales. Ainsi, on pourrait définir le transfert de   compétences dans ces conditions comme un transfert d’obligations, à charge,   pour les collectivités locales, d’exercer des missions que le pouvoir central   ne peut assurer.

 

La répartition des   rôles entre l’Etat et les collectivités territoriales

Il y a un débat continu au   sujet de la répartition des compétences au sein du secteur de l'éducation. Le   débat reste ouvert parce que le processus requiert que les responsables   politiques rationalisent un ensemble complexe de fonctions qui se complètent.  

 

-initiatives peu transparentes,

-inefficacité administrative, La gestion   administrative des enseignants (affectation et absences) est régie par des   textes.

- gestion inefficiente des finances,

- services de mauvaise qualité

- Les nombreux dérapages.

 

Les rapports entre les   autorités publiques et le citoyen. La loi a voulu associer directement la   population à la prise de décision par la procédure de concertation préalable.  

Les raisons

 des conseillers qui peuvent être regroupés   en deux catégories, l’une parlant le français et l’autre pas.

insuffisance ou absence de   personnel qualifié dans certaines communes.

-            insuffisance ou absence de personnel qualifié dans   certaines communes.

 

Conclusion

La   décentralisation des systèmes d'éducation nécessite l'harmonisation d'un   ensemble complexe de fonctions pour chacun des niveaux de l'enseignement :   primaire, secondaire, supérieur et informel. La question de savoir jusqu'à   quel niveau d'administration déléguer la prise de décision pour chaque niveau   d'enseignement et quel sera la répartition des compétences, continue   d'alimenter les débats. Il y a plusieurs expériences en cours dans le monde   entier, allant de la délégation d'un nombre de fonctions aux administrations   intermédiaires et locales, jusqu'à la gestion et au financement des écoles   par les communautés. Le consensus actuel est qu'il est préférable que   l'enseignement supérieur et certaines fonctions telles que l'élaboration des   programmes scolaires et l'établissement de normes, relèvent du ministère   national; l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire doivent être   décentralisés autant que possible; la participation à la gestion des écoles   renforce la responsabilisation, rend plus sensibles les dirigeants et   favorisent la mobilisation de ressources. Toutefois, les principes esquissés   ci-haut sont des indications générales; les détails de chaque programme de   décentralisation du domaine de l'éducation seront fonction des conditions   spécifiques de chaque pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 décembre 2012

Le Burkina Faso se dote d’un programme de développement stratégique de l’éducation de base de 4612 milliards de francs CFA

 


  DEPUIS DECEMBRE 2010, LE PLAN DECENNAL   DE DEVELOPPEMENT DE L’EDUCATION DE BASE (PDDEB) 2001-2010 EST A SON TERME.   C’EST A CET EFFET QU’UNE ETUDE D’EVALUATION FINALE DE CE PLAN A ETE MENEE   CONJOINTEMENT PAR LE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE   L’ALPHABETISATION (MENA) ET LE CABINET APPUI CONSEIL INTERNATIONAL POUR LE   DEVELOPPEMENT (ACI/D) DONT LA RESTITUTION A EU LIEU LE VENDREDI 27 AVRIL 2012   A OUAGADOUGOU. EN SUBSTANCE, IL RESSORT DE CE BILAN QUE DES ACQUIS ONT ETE   ENGRANGES MAIS LES OBJECTIFS, SONT LOIN D’ETRE ATTEINTS, SURTOUT EN MATIERE   DE QUALITE DE L’EDUCATION. D’OU L’INTERET DE TIRER LES LEÇONS POUR LE NOUVEAU   PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE DE L’EDUCATION DE BASE (PDSEB) QUI   VISE L’ATTEINTE D’UNE SCOLARISATION UNIVERSELLE D’ICI A 2020.

Le   PDDEB est fini. Depuis décembre 2010, le plan décennal de développement de   l’éducation de base (PDDEB) 2001-2010 est à son terme. vive le PDSEB   (Programme de développement stratégique de l'éducation de base). Ce nouveau   programme qui a lui aussi une durée de vie de 10 ans repose sur les cendres   de son illustre défunt. Le  document de   base a été validé le 29 mai 2012 à Ouagadougou en présence de nombreux   acteurs du secteur, collectivités territoriales, partenaires techniques et   financiers, organisations de la société civile (OSC) et organisations   syndicales, célébrant du même coup les funérailles du PDDEB.

Pour en arriver là, une étude d’évaluation finale de   ce plan a été menée conjointement par le Ministère de l’Education Nationale   et de l’Alphabétisation (MENA) et le Cabinet Appui Conseil International pour   le Développement (ACI/D) dont la restitution a eu lieu le vendredi 27 avril   2012 à Ouagadougou. Ce  Programme   adopté en Conseil des Ministres le 1er août 2012 est évalué à 4612 milliards   de francs CFA et étendu sur la période 2012-2021.

L’élaboration de ce nouveau programme se justifie   selon ses initiateurs  aux efforts qui   restent à faire ainsi qu’aux stratégies à développer pour l’atteinte des   objectifs de la SCADD, de l’EPT et des OMD en matière d’éducation dans les   délais prescrits en ce sens que la mise en œuvre du PDDEB n’est pas arrivée à   résoudre tous les problèmes de disparités régionales et de genre dans l’accès   et la participation à l’éducation. Aussi, l’élaboration du PDSEB serait-elle   l’occasion d’une part de consolider les acquis et d’autre part de faire face   aux défis majeurs qui se posent au système éducatif formel et non formel   aussi bien du point de vue de l’accès, de la qualité, de la gestion et du   pilotage.

Sa   mise   en œuvre permettra donc au Burkina Faso «  d’atteindre l’EPT ainsi   que les OMD se rapportant à l’éducation à l’horizon 2021 » selon ces   concepteurs. 

 

Ce nouveau programme vise à :

        Développer le préscolaire pour passer de 3% en 2010 à 11,3% en 2015 et atteindre au moins 25% en 2021.

Réaliser l’enseignement primaire universel en 2021, dont 75,1% en 2015, avec une équité fille/garçon. L’atteinte de cet objectif se traduira par le développement des moyens nécessaires pour scolariser 3 200 000 élèves en 2015 et 4 180 000 en 2021, contre 2 350 000 élèves en 2011.

Promouvoir le post-primaire (général et technique formel et non formel) en atteignant un taux de transition de 93,2% en 2015 puis 95% en 2021, et enfin 100% en 2025 : soit 900 000 élèves en 2015 et 1 600 000 en 2021 contre 540 000 en 2011 dans le post primaire général ; environ 330 000 jeunes en 2015 et 200 000 environ en 2021 contre 70 000 en 2011 recevront des qualifications dans le post-primaire technique formel et non formel.

Accélérer l’alphabétisation et l’éducation non formelle des 9-14 ans et des jeunes et adultes de plus de 15 ans. L’objectif est d’offrir à 900 000 adolescents de 9 à 14 ans hors de tout système éducatif des alternatives éducatives et de faire croître le taux d’alphabétisation de 30% à 75% en 2021, dont 60% en 2015. En matière d’alphabétisation/formation des adultes, le programme devrait toucher plus de 5 millions de personnes.

Le PDSEB a une vision et repose  sur des principes directeurs qui sont entre autres : l’obligation scolaire pour tous les enfants de 6 à 16 ans, le caractère gratuit de l’enseignement de base public, l‘effectivité des cycles terminaux et des passerelles, la vision holistique, intégrée et multi sectorielle du système éducatif, l’affirmation du principe de déconcentration/décentralisation du système éducatif.

Composantes et sous- programmes

Dans la perspective de la réalisation de l’éducation primaire universelle et de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDS), en lien avec la valorisation du capital humain, l’élaboration du PDSEB repose sur les priorités suivantes : le développement de l’éducation de base(enseignement primaire, éducation non formelle) ; la promotion des autres niveaux d’éducation notamment le préscolaire faiblement représenté dans l’environnement éducatif burkinabé, la diversification des actions d’alphabétisation et de post-alphabétisation en langues nationales et en français.

Les sous secteurs de l’éducation formelle et non formelle sont organisés suivant les  composantes : la composante accroissement de la demande et de l’offre d’éducation, la composante Amélioration de la qualité, de l’efficacité et de la pertinence du système, la composante amélioration du pilotage et de la gestion financière du programme.

Au total, quarante sept(47) sous programmes ont été développés dont 23 au niveau de l’éducation formelle et 24 en éducation non formelle.

      Pour garantir la réalisation des objectifs de l’EPT dans les délais et conditions souhaités, le PDSEB a préconisé seize (16) axes d’interventions à savoir : la réforme des programmes et curricula ainsi que la production des matériels didactiques et pédagogiques adaptés, la formation, le recrutement et le déploiement des enseignants, la gestion du redoublement notamment en fin de cycle, la gestion du temps d’apprentissage effectif, l’utilisation des langues nationales comme moyen d’enseignement, la gestion de la décentralisation du système…..pour ne citer que cela.

 Mais au-delà de toute la littérature, une question fondamentale se pose. Quelle est la différence fondamentale entre le PDDEB et le PDSEB ?

Du PDDEB au PDSEB, les autorités du ministère ont confié que la différence se situe au niveau de la «  vision holistique » du PDSEB pendant que le PDDEB s'était orienté uniquement sur l'éducation primaire. « La différence avec le PDDEB est tout nette et nous aurons maintenant un continuum éducatif », a ensuite annoncé le premier responsable.

Ce dernier a soutenu que «  le choix stratégique de ratisser large depuis le préscolaire au post- primaire est largement partagé avec les partenaires techniques et financiers.

 Toutefois la question qu’on peut se poser résulte de l’approche holistique sur laquelle semble être basé le PDSEB.  Comment comprendre en effet que pendant que l’éducation de base (le préscolaire, le primaire et le post- primaire) projette d’engloutir sur dix ans 4612 milliards CFA, l’Enseignement supérieur évoque de son côté un besoin de 1 910 milliards de FCFA pour normaliser les universités du Burkina Faso ?

Deux rapports d’études ont en effet été commandités par le gouvernement sur l’enseignement de manière générale. Ces études  ont été remises au Premier ministre, le mardi 30 octobre 2012, à Ouagadougou. L’un est relatif à l’enseignement supérieur et l’autre, à l’éducation de base. Des études qui ont en commun de faire l’état des lieux des enseignements au Burkina, de proposer des pistes pour normaliser et consolider les acquis pour un enseignement pertinent et de qualité dans notre pays.

« L’enseignement supérieur au Burkina Faso : diagnostic, défi et normalisation de ses institutions ». C’est ainsi qu’est intitulé le rapport général du comité ad d’doc de réflexion (CAR) qui a travaillé sur l’enseignement supérieur et les universités du Burkina. Regroupées en axes stratégiques ces propositions se résument aux points suivants : L’amélioration de la bonne gouvernance, de la qualité et des offres de formation ; le développement des infrastructures et des équipements, l’intégration des facilités des TIC dans les Instituts d’enseignement supérieurs (IES) ; l’adaptation de la mise en œuvre de la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) à la réalité du Burkina, le développement et la valorisation de la recherche et de l’innovation dans les IES du Burkina et le renforcement de la coopération entre les IES du Burkina et les partenaires internationaux. Ce rapport, qui s’est penché sur les universités du Burkina, fait une proposition d’un plan d’action de 1 910 milliards de FCFA.

Si l’on place effectivement l’éducation au cœur du développement, les autorités politiques et pédagogiques, toutes tendances confondues doivent régler le problème central qu’est la question institutionnelle.

Un autre  défi  est la question de l’articulation entre les différents sous systèmes éducatifs. Il convient d’assurer une approche plus coordonnée des activités quel que soit le degré de l’enseignement. Le cloisonnement ou la non étanchéité des sous systèmes éducatifs,  en d’autres termes la fragmentation du savoir, qui a été l’un des traits spécifiques des programmes scolaires, devra peut-être faire place à une approche plus « holistique » des problèmes éducatifs. Cela implique généralement une formation et une gestion des enseignants de qualité, de solides systèmes d’enseignement supérieur, l’élaboration de curricula qui favorise la citoyenneté internationale, des politiques cohérentes et la promotion de l’éducation à l’extérieur des écoles.

Œuvrer dans tous les domaines pertinents tout en se focalisant sur des domaines particuliers afin que ses activités aient davantage d’impact.   

Le Burkina Faso est classé parmi les pays les moins avancés (PMA) et au nombre des maux qui entravent son développement se trouve en bonne place l’analphabétisme de ses populations. C’est dans ce contexte qu’apparait toute l’urgence de monter des programmes appropriés d’accélération d’une offre d’éducation réaliste , acceptable, accessible, adaptée et dotée de ressources adéquates en fonction des ressources internes. Ce ne serait pas là une dénégation de l’apport extérieur mais une façon de reconnaître une fois pour toute que l’éducation est et demeure une affaire nationale. Les objectifs communs à toute éducation sont pourtant simples. a déclaré Ban Ki-moon à  la remise du Rapport mondial de suivi 2012 (16 octobre 2012). Pour lui, le souhait est que «  tous les enfants aillent à l'école primaire et progressent vers l'enseignement secondaire et un enseignement supérieur pertinent, ce qui les aidera à réussir dans la vie et à devenir des citoyens du monde engagés et productifs ».

Le problème fondamental des programmes, ne réside pas forcement dans la qualité du document, mais surtout dans les conditions objectives et subjectives de sa mise en œuvre. Ce qui fait défaut au Burkina Faso ! Le PDSEB n’est-elle pas qu’une confirmation de l’échec des politiques éducatives passées ?

 

18 décembre 2012

REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE : RÉFLEXION et ANALYSE

A l’origine, l’égalité de tous les syndicats était le corollaire incontesté de la liberté syndicale. Toutefois, la responsabilisation accrue des syndicats dans le cadre des négociations multipartites a remis cette conception en cause. Les syndicats ne devaient plus s’exprimer au nom de leurs adhérents, mais en celui de l’ensemble des salariés, de la profession, voire même des travailleurs. Il fallait donc définir des critères de représentativité, qui permettent de désigner les organisations aptes à s’exprimer et à défendre les intérêts de la collectivité.

 

La représentativité est une notion clef dans les rapports collectifs de travail. Elle est obligatoire pour exercer de nombreuses compétences et, de fait, un syndicat non représentatif se trouverait exclu du champ des négociations quel que soit le niveau où celles-ci ont lieu.

Il faudra donc voir dans quelles conditions se sont imposées la notion de représentativité syndicale et les critères devant la définir aujourd’hui, puis étudier les implications de ce statut quant à l’activité syndicale dans le contexte actuel du syndicalisme au Burkina Faso  avec un nombre exceptionnellement élevé d'organisations syndicales.

Dans ce contexte se pose la question de la capacité des syndicats à représenter les salariés.

Qu’est-ce que la représentativité ? A quoi sert-elle ?

 

La notion de "représentativité syndicale", apparue dans l'entre-deux-guerres, a progressivement été codifiée en occident.

Selon Le Petit Robert, la représentativité est le caractère d'une personne qui a qualité pour parler ou agir au nom d'une autre.

              Prise dans son acception la plus commune possible, la représentativité syndicale peut être définie comme la capacité à représenter les salariés.

C’est aussi  la capacité juridique à représenter des personnes (salariés ou employeurs) en vue de défendre leurs droits et leurs intérêts.

 La représentativité syndicale renvoie plus spécifiquement à « la qualité juridique exigée d’une organisation syndicale pour l’exercice de certaines prérogatives qui s’apprécient en fonction de divers critères cumulatifs ».

 

La reconnaissance de cette capacité permet en particulier aux organisations de négocier et de signer, avec l'employeur ou les représentants du patronat, des accords s'appliquant à l'ensemble des salariés d'une entreprise, d'une branche d'activité au niveau local ou national, ou encore à tous les salariés de l'ensemble des secteurs d'activité.

L'urgence d’un cadre légal de la représentativité syndicale paraît donc évidente au Burkina Faso.

La représentativité syndicale comporte de nombreux avantages.

- Elle confère une légitimité plus grande aux accords collectifs avec le renforcement  du principe majoritaire, elle légitime les syndicats de lutte, de combat, les syndicats authentiques, elle donne une possibilité nouvelle aux syndicats n’ayant pas encore fait la preuve  de leur représentativité et de leur engagement, mais remplissant certains critères de s’implanter progressivement.

Quels devraient être  les critères de la représentativité syndicale ?

Pour être représentatif, un syndicat devrait remplir un certain nombre de critères :

L’indépendance,  la transparence financière, une ancienneté dans le paysage syndical burkinabè, une tenue régulière des instances, les effectifs d'adhérents et les cotisations, une couverture nationale….

Au niveau de l’indépendance, on peut évoquer l’autonomie d’action et l’ autonomie financière. La première consiste à pouvoir décider en toute liberté sans pression externe. Les décisions prises ne doivent pas être dictées ou suggérées  de l’extérieur. La seconde porte sur la responsabilité financière des syndicats. Cela suppose que toute organisation syndicale digne de ce nom doit avoir une assise matérielle conséquente basée sur les cotisations de ses membres avant de compter sur les subsides de l’Etat.

La  tenue régulière des instances témoigne quant à elle de la force de caractère, du dynamisme d’une organisation. C’est l’âme même de toute structure.

La  couverture nationale, enfin, ne signifie guère avoir un ou deux militants par provinces ou par régions mais manifester une visibilité à travers des actions concrètes sur toute l’étendue du territoire.

Fonder donc  le dialogue social sur des organisations fortes, crédibles et légitimes basé sur des critères de représentativité appréciés de manière périodique et incontestable, mettre fin à la présomption légale de représentativité (qui part du principe que tous les syndicats sont égaux), établir des règles quantifiables de démonstration de la représentativité, aménager les règles y relatives … tels sont les critères déterminants que devront intégrés toutes organisations sérieuses.

En  clair, poser le primat de la représentativité de l’action et du combat, de la responsabilité tout court.

Au  regard de ces  principes  d’ordre général  de la  représentativité, il convient  pour  notre  structure de  se  donner  dès  maintenant  à travers  des  actions  concrètes  sur  le  terrain les  moyens  d’être  une  organisation  véritablement  représentative.  Pour  ce  faire  il  conviendra  de  définir  très  précisément  des  orientations  et  des tâches  en  vue  de  préparer  l’avènement  des  élections  professionnelles.  

18 décembre 2012

Message de rentrée scolaire 2012-2013 du SYNATEB

 

Camarades militantes et militants

Sympathisantes et sympathisants

Travailleuses et travailleurs de l’éducation de base.

Au moment où s’effectue la présente rentrée scolaire, le Bureau National du SYNATEB  saisit l’occasion  pour vous féliciter pour l’énorme travail  abattu au cours de l’année scolaire  précédente tant  au  niveau  professionnel  que  syndical et  dont  le  mérite  vous  revient. Vous traduisez ainsi  en  actes  concrets,  l’engagement  du  SYNATEB à œuvrer pour l’avènement d’une école démocratique et de qualité pour l’ensemble du peuple burkinabè.

 

Le Bureau National vous encourage pour ce dynamisme et vous invite à plus d’engagement et de détermination afin de  relever les défis actuels qui se présentent à nous pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail tels que  la  relecture  du  régime  indemnitaire  et  de  la  loi  013,  l’élaboration  du  statut  particulier,  la  question  des  élections  professionnelles  et  du  check  off,  le  rattachement  du  préscolaire  et  du  post primaire.

En ce qui concerne  la  relecture  de  la  grille  indemnitaire, le  gouvernement  après  des  promesses  alléchantes  est  entré  dans  un  attentisme  qui  n’augure  pas  d’une  résolution  rapide  des  injustices  qui  caractérisent  le  régime  indemnitaire  en  application. Depuis que  l’on constate  une  certaine  accalmie  le  pouvoir  de  la  4e  république  semble  renouer  avec  ses anciennes pratiques :  le  déni  des  engagements et le  non  respect  de  la  parole  donnée.

Ainsi  depuis  des  mois,  les  travailleurs  de  l’éducation  de  base  à  l’instar  de  tous  les  autres  travailleurs  sont  dans  l’attente  de  la  résolution  de  cette  question  indemnitaire.  Il  serait  temps  que  le  gouvernement  se  penche  sur  cette  question  afin  de  la  résoudre.

Quant à la loi 013, elle a été pendant longtemps l’objet querellé. Après dix ans de  mise en œuvre,  cette loi a  été  reconnue enfin comme  comportant  de  graves  insuffisances  et le gouvernement s’était résolu à la faire relire.  Cette relecture reste attendue.

 En  ce  qui  concerne  les  élections  professionnelles  et  le  check  off,  le  gouvernement  a  pris des textes en  la  matière  et  nous  attendons  les  mesures  de  mise  en application.  Nous  osons  croire  que  des  dispositions  seront  bientôt  prises  pour  une  mise  en œuvre  idoine  de  ces  nouvelles  mesures.

 L’adoption du  PDSEB  ouvre  la  voie   au  rattachement  du  préscolaire  et  du  post primaire  au MENA. Cette question ne peut être définitivement tranchée sans la prise en compte des observations  et  inquiétudes  régulièrement  émises par  les  organisations  syndicales  depuis  2008 et reprises au cours de l’atelier de Koudougou en 2012. 

A  côté  de  ces  préoccupations majeures,  il  y  a  la question  de  la  tenue  des conférences  pédagogiques. En  effet, la  tenue  des  conférences  de  l’année  scolaire  écoulée  a  provoqué  d’énormes  frustrations  dans  les  rangs  des  enseignants  compte  tenu  de  la  discrimination  qui  a  caractérisé  l’octroi  des  prises  en  charge.  Tout  en  se  réjouissant  de  ce  que  des  catégories  de  travailleurs  aient  des  émoluments  à  la  hauteur  des  efforts  consentis,  le  SYNATEB  juge  que  si  des  améliorations  peuvent  être  faites, il  est  plus  décent  de  le  faire  pour  tous  les  acteurs. En  son temps  une  protestation  avait  été   élevée  auprès  des autorités du  MENA  qui  avaient  reconnu  la  pertinence  de  l’observation.

 En  tout  état  de  cause,  notre  plate forme  sur  laquelle  le  MENA  devra  se  pencher  reste  le  condensé  des  préoccupations  des  travailleurs  de  l’éducation  de base. Son  examen  minutieux  s’impose  et  sa satisfaction  va   contribuer  à  l’amélioration  des  conditions  de vie  et  de  travail des  agents  du  MENA.  D’ailleurs, le Conseil syndical ordinaire du SYNATEB qui se tiendra à Ouagadougou, les 29 et 30 novembre 2012 examinera rigoureusement les préoccupations pressantes afin de dégager des stratégies de lutte appropriées.

Le Bureau National réitère son appel auprès du  MENA  sur  la  nécessité  d’allouer des frais de fonctionnement pour les écoles et les Circonscriptions d’éducation de Base (CEB), et d’augmenter conséquemment ceux des Directions provinciales et Régionales de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA et DREBA).

Pour terminer, le Bureau National lance un appel vibrant à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’éducation de base, d’une part à se mobiliser  et  à  se tenir prêt pour la lutte en vue de la  satisfaction totale de notre plate forme revendicative et d’autre part à renforcer les rangs du Collectif CGT-B, du Mouvement syndical dans son ensemble, du Collectif des Organisations Démocratiques de Masses et de Partis Politiques, de la Coalition de lutte Contre Vie Chère, afin de lutter efficacement contre la vie  chère et contre toute tentative de remise en cause des acquis politiques et  des libertés démocratiques et syndicales.

Non à la remise en cause des acquis politiques et des libertés démocratiques et syndicales !

Bonne rentrée scolaire à toutes et à tous.

Pour le Pain et la Liberté, la lutte continue !

Vive le SYNATEB

 

Fait à Ouagadougou le 08 octobre 2012

Pour le Bureau National

Le Secrétaire Général

Tahirou TRAORE

18 décembre 2012

Message de rentrée scolaire 2012-2013 du SYNATEB

 

Camarades militantes et militants

Sympathisantes et sympathisants

Travailleuses et travailleurs de l’éducation de base.

Au moment où s’effectue la présente rentrée scolaire, le Bureau National du SYNATEB  saisit l’occasion  pour vous féliciter pour l’énorme travail  abattu au cours de l’année scolaire  précédente tant  au  niveau  professionnel  que  syndical et  dont  le  mérite  vous  revient. Vous traduisez ainsi  en  actes  concrets,  l’engagement  du  SYNATEB à œuvrer pour l’avènement d’une école démocratique et de qualité pour l’ensemble du peuple burkinabè.

 

Le Bureau National vous encourage pour ce dynamisme et vous invite à plus d’engagement et de détermination afin de  relever les défis actuels qui se présentent à nous pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail tels que  la  relecture  du  régime  indemnitaire  et  de  la  loi  013,  l’élaboration  du  statut  particulier,  la  question  des  élections  professionnelles  et  du  check  off,  le  rattachement  du  préscolaire  et  du  post primaire.

En ce qui concerne  la  relecture  de  la  grille  indemnitaire, le  gouvernement  après  des  promesses  alléchantes  est  entré  dans  un  attentisme  qui  n’augure  pas  d’une  résolution  rapide  des  injustices  qui  caractérisent  le  régime  indemnitaire  en  application. Depuis que  l’on constate  une  certaine  accalmie  le  pouvoir  de  la  4e  république  semble  renouer  avec  ses anciennes pratiques :  le  déni  des  engagements et le  non  respect  de  la  parole  donnée.

Ainsi  depuis  des  mois,  les  travailleurs  de  l’éducation  de  base  à  l’instar  de  tous  les  autres  travailleurs  sont  dans  l’attente  de  la  résolution  de  cette  question  indemnitaire.  Il  serait  temps  que  le  gouvernement  se  penche  sur  cette  question  afin  de  la  résoudre.

Quant à la loi 013, elle a été pendant longtemps l’objet querellé. Après dix ans de  mise en œuvre,  cette loi a  été  reconnue enfin comme  comportant  de  graves  insuffisances  et le gouvernement s’était résolu à la faire relire.  Cette relecture reste attendue.

 En  ce  qui  concerne  les  élections  professionnelles  et  le  check  off,  le  gouvernement  a  pris des textes en  la  matière  et  nous  attendons  les  mesures  de  mise  en application.  Nous  osons  croire  que  des  dispositions  seront  bientôt  prises  pour  une  mise  en œuvre  idoine  de  ces  nouvelles  mesures.

 L’adoption du  PDSEB  ouvre  la  voie   au  rattachement  du  préscolaire  et  du  post primaire  au MENA. Cette question ne peut être définitivement tranchée sans la prise en compte des observations  et  inquiétudes  régulièrement  émises par  les  organisations  syndicales  depuis  2008 et reprises au cours de l’atelier de Koudougou en 2012. 

A  côté  de  ces  préoccupations majeures,  il  y  a  la question  de  la  tenue  des conférences  pédagogiques. En  effet, la  tenue  des  conférences  de  l’année  scolaire  écoulée  a  provoqué  d’énormes  frustrations  dans  les  rangs  des  enseignants  compte  tenu  de  la  discrimination  qui  a  caractérisé  l’octroi  des  prises  en  charge.  Tout  en  se  réjouissant  de  ce  que  des  catégories  de  travailleurs  aient  des  émoluments  à  la  hauteur  des  efforts  consentis,  le  SYNATEB  juge  que  si  des  améliorations  peuvent  être  faites, il  est  plus  décent  de  le  faire  pour  tous  les  acteurs. En  son temps  une  protestation  avait  été   élevée  auprès  des autorités du  MENA  qui  avaient  reconnu  la  pertinence  de  l’observation.

 En  tout  état  de  cause,  notre  plate forme  sur  laquelle  le  MENA  devra  se  pencher  reste  le  condensé  des  préoccupations  des  travailleurs  de  l’éducation  de base. Son  examen  minutieux  s’impose  et  sa satisfaction  va   contribuer  à  l’amélioration  des  conditions  de vie  et  de  travail des  agents  du  MENA.  D’ailleurs, le Conseil syndical ordinaire du SYNATEB qui se tiendra à Ouagadougou, les 29 et 30 novembre 2012 examinera rigoureusement les préoccupations pressantes afin de dégager des stratégies de lutte appropriées.

Le Bureau National réitère son appel auprès du  MENA  sur  la  nécessité  d’allouer des frais de fonctionnement pour les écoles et les Circonscriptions d’éducation de Base (CEB), et d’augmenter conséquemment ceux des Directions provinciales et Régionales de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA et DREBA).

Pour terminer, le Bureau National lance un appel vibrant à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’éducation de base, d’une part à se mobiliser  et  à  se tenir prêt pour la lutte en vue de la  satisfaction totale de notre plate forme revendicative et d’autre part à renforcer les rangs du Collectif CGT-B, du Mouvement syndical dans son ensemble, du Collectif des Organisations Démocratiques de Masses et de Partis Politiques, de la Coalition de lutte Contre Vie Chère, afin de lutter efficacement contre la vie  chère et contre toute tentative de remise en cause des acquis politiques et  des libertés démocratiques et syndicales.

Non à la remise en cause des acquis politiques et des libertés démocratiques et syndicales !

Bonne rentrée scolaire à toutes et à tous.

Pour le Pain et la Liberté, la lutte continue !

Vive le SYNATEB

 

Fait à Ouagadougou le 08 octobre 2012

Pour le Bureau National

Le Secrétaire Général

Tahirou TRAORE

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