RESOLUTION FINALE DU 16ème CONSEIL SYNDICAL DU SYNATEB
RESOLUTION FINALE du 16e conseil syndical
Conformément à ses dispositions statutaires, le SYNATEB a tenu son 16e conseil syndical les 2 et 3 décembre 2011 à l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB) autour du thème :«Quelles stratégies de mobilisation pour le renforcement des capacités politiques, organisationnelles et financières du SYNATEB ». Il a eu pour objectif d’évaluer la mise en œuvre des directives du 6e congrès en vue du renforcement des capacités politiques, organisationnelles et financières des délégués pour une meilleure prise en charge de la gestion du syndicat à tous les niveaux.
Ce conseil a regroupé :
-les membres du bureau national,
-des délégués venus de quarante trois (43) sections et comités spécifiques
-et des invités du collectif syndical CGTB
Il s’est tenu dans un contexte international marqué par un approfondissement de plus en plus prononcé de la crise du système capitaliste impérialiste. En effet, partie d’une crise financière consécutive à des spéculations de toutes sortes sur les marchés financiers, le système capitaliste international s’est retrouvé confronté à une crise économique plus grave que celle de 1929 avec pour corollaires des agressions contre les acquis sociaux et des mesures antisociales contre les travailleurs et les populations pauvres des pays sous développés et des pays riches.
Au plan national, la situation se caractérise par une grave crise socio-politique et militaire qui ébranle les fondements du pouvoir de la 4e République. Ainsi depuis février 2011, de nombreuses manifestations ont vu l’entrée en scène de nouveaux acteurs telles que les masses paysannes appauvries par l’exploitation féroce des multinationales, bras armés de la françafrique et du néocolonialisme, les militaires ainsi que la jeunesse populaire scolaire et estudiantine qui a résolu de se battre pour l’élargissement des libertés et contre l’impunité. Pour répondre aux préoccupations des diverses couches ociales le pouvoir de la 4e République s’est engagé dans le dilatoire en recevant les différentescouches socioprofessionnelles et en mettant en place un Comité Consultatif sur les Réformes Politiques (CCRP) décriée par la très grande majorité des structures syndicales et des organisations de la société civile les plus représentatives. En dépit de ce rejet général de son CCRP, le pouvoir persiste comme à sonhabitude d’imposer ses solutions bancales à notre peuple en convoquant des assises nationales sur les reformes politiques où en toile de fond se profile la révision de l’article 37.
C’est dans ce climat délétère que se sont déroulées les négociations gouvernement-syndicats autour de l’examen des revendications inscrites dans le cahier de doléances 2011 des syndicats. Si de ces négociations des acquis importants ont été arrachés tels que l’augmentation de 5% indexé à la valeur du point indiciaire ou au salaire de base pour compter du 1er janvier 2012 des salaires des agents de la Fonction publique, l’extension des indemnités de logement et de sujétion à l’ensemble des agents de la Fonction publique, la mise en œuvre du check-off, le principe de la mise en place des permanents syndicaux et les élections professionnelles, ilreste que des revendications ne sont toujourspas satisfaites. D’où l’exigence de continuer la mobilisation pour les luttes futures.
Suite au succès de la lutte dans le boycott des fiches d’évaluation, les délégués au 16e conseil syndical ont tenu à rendre un hommage appuyé à l’ensemble des militantes et militants et les félicitent pour leur mobilisation sans précédent lors du mot d’ordre de sit-in illimité de mai 2011. Ils ont souhaité que la mobilisation pour une participation plus massive aux luttes organisées par le mouvement syndical et la Coalition contre la Vie Chère (CCVC), soit maintenue et renforcée pour des victoires plus éclatantes.
Le traitement du thème, fait en sous commissions et en plénière, a porté sur :
-le recrutement et la mobilisation des militants,
-la mobilisation des ressources financières
-et l’examen de la plateforme revendicative.
Ainsi ,que ce soit à propos du recrutement et de la mobilisation des militants ou de la mobilisation des ressources financières, les délégués ont répertorié sur la base du fonctionnement des structures du syndicat, les principales difficultés organisationnelles et financières qui minent la vie de notre organisation tant aux niveaux national que local. Ces difficultés ont fait l’objet d’une analyse approfondie et des stratégies appropriées ont été identifiées.
Le défi qui s’impose à nous maintenant c’est celui de la mise en œuvre de ces stratégies afin de renforcer considérablement notre syndicat.
L’examen de la plateforme revendicative du syndicat a permis aux délégués de faire le rappel des différents points de revendication et d’élaborer une plateforme minimale. Cette plateforme minimale qui synthétise les préoccupations de l’ensemble des travailleurs de l’éducation de base sera transmise au MENA en vue de son examen et éventuellement de sa satisfaction.
Les délégués au conseil ont pris huit (8) motions et recommandations qui font partie intégrante de la présente résolution
finale.
Vive le syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes
Vive le collectif CGT-B
Vive le SYNATEB
Pour le pain et la liberté, la lutte continue !
Fait à Ouagadougou, le 3 décembre 2011