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SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L'EDUCATION DE BASE
3 janvier 2011

DISCOURS D'OUVERTURE DU ème CONGRES ORDINAIRE

Discours d’ouverture du 6ème Congrès Ordinaire du SYNATEB

(Ouagadougou le 1er Décembre 2010)

 

Je voudrais, au nom du Bureau National du SYNATEB, remercier tous nos invités qui ont bien voulu consacrer une partie de leur temps, pour honorer par leur présence effective, cette cérémonie de ce matin.

 

 

 

Honorables invités, chers camarades,

 

 

 

Le 6ème Congrès du SYNATEB se tient dans un contexte international marqué par la crise multidimensionnelle du système capitaliste impérialiste qui se manifeste sur  tous les continents à travers les réformes néolibérales et liberticides dont les conséquences sont les fermetures d’usines, les liquidations et les restructurations d’entreprises, la faim qui touche 1 milliard de personnes dans le monde et qui prend des proportions alarmantes dans 25 pays dont 18 se trouvent en Afrique.

 

 

 

Face à cette crise, qui frappe de pleins fouet tous les secteurs politique, économique, social, culturel et religieux, la bourgeoisie dans les différents pays a choisi de faire supporter ses conséquences par les travailleurs et les peuples. C’est avec juste raison que ces derniers refusent les mesures antipopulaires des différents pouvoirs et mènent des luttes résolues, exprimant leur refus de payer les frais de la crise d’un système qui les opprime et les exploite férocement. Ainsi, les luttes des travailleurs et des peuples en Allemagne, en France, en Grèce, en Grande Bretagne, en Belgique, en Espagne, en Irlande, en Afrique du Sud, etc. entrent dans ce cadre. En France par exemple, les mobilisations actuelles des travailleurs et du peuple français sont sans équivoque, rejetant la politique du Président Nicolas Sarkozy, défenseur zélé du Capital et de la bourgeoisie qui tente d’imposer aux travailleurs et au peuple français des réformes injustes et impopulaires comme celle des retraites. 

 

 

 

Chez nous au Burkina Faso, depuis l’adoption des PAS en 1991, le pouvoir de Blaise COMPAORE « bon élève du FMI et de la Banque Mondiale) tente également par tous les moyens d’imposer au peuple et aux travailleurs des mesures et réformes impopulaires, antisociales et antinationales telles que la Réforme Globale de l’Administration Publique (RGAP) et son Nouveau Système d’Evaluation (NSE), pourtant rejetés avec force par les travailleurs.

 

 

 

Bien que les conclusions de l’évaluation des 10 ans de la RGAP aient fortement recommandé de relire la Loi 013 et le nouveau système d’évaluation et de lever les options relatives aux agents contractuels et à la notation, le premier ministre continue d’exiger des notes  fictives pour les avancements de 2007 et 2008 plongeant  parfois les militants non aguerris dans une vague d’incertitudes.

 

 

 

Voilà pourquoi, le Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base a choisi pour son 6ème congrès de réfléchir autour du thème suivant :

 

« Face à la volonté du Pouvoir de la 4ème République de contractualiser la fonction enseignante et de banaliser l’évaluation des performances des personnels de l’éducation de base ;

 

Renforçons les capacités politiques et organisationnelles du SYNATEB pour des luttes plus victorieuses. »

 

 

 

Il est prévu le traitement d’un thème secondaire axé sur la contribution du Syndicalisme Révolutionnaire de Lutte de Classes à la construction de l’Etat de droit en lien avec les 50 ans de néo colonisation principalement française, 50 ans d’échecs aux plans politique, économique, social et culturel que se prépare  à fêter avec faste le pouvoir de la 4ème République.

 

 

 

Honorables invités, chers camarades,

 

Nous n’ignorons pas que c’est dans un contexte de vie chère, de détresse des masses populaires que se sont tenues les élections présidentielles désastreuses du 21 novembre 2010, présidentielles qui devront, selon la Constitution révisée en avril 2000, consacrer le dernier mandat du Président COMPAORE. Les responsables du parti au pouvoir, le CDP, ont alors pris la décision d’une révision de la Constitution, notamment en son article 37 avec pour objectif de sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel pour ouvrir la voie à une présidence à vie pour le Président COMPAORE. Le pouvoir de la IVème République croit le moment venu de torpiller les travailleurs et jeter par-dessus bord, les acquis de la lutte du Collectif, d’enterrer le dossier Norbert Zongo et de verrouiller le processus démocratique.

 

 

 

Ce congrès sera l’occasion pour notre syndicat de prendre position publiquement sur l’ensemble de ces questions.

 

 

 

Camarades délégués, chers congressistes

 

 

 

Vue la pertinence des thèmes à débattre et du contenu très formateur du congrès, je vous invite à une ponctualité et à une assiduité exemplaires durant tous les travaux du congrès pour permettre à notre syndicat  de  sortir de ce congrès plus que jamais renforcé  et prêts à investir tous les champs de bataille pour le bonheur des travailleurs et du peuple burkinabè.

 

 

 

Je ne saurai terminer sans félicité le comité d’organisation grâce auquel, nous avons pu tenir ce présent congrès et je voudrais par avance vous présenter toutes nos excuses pour les imperfections que vous serez amenés à constater.

 

 

 

Encore une fois merci à toutes et à tous d’être venus,  et sur ce, je déclare ouvert les travaux du 6ème congrès ordinaire du SYNATEB.

 

 

 

 

 

Pour le Pain et la Liberté, la Lutte continue, je vous remercie.

 

 

 

 

 

Pour le bureau,

 

Le secrétaire Général

 

 

 

 

 

 

 

Tahirou TRAORE

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Commentaires
S
BJR? et merci pour votre intervention, en ma qualité de leader syndical je suis heureux de vous lire, et souhaite collaboré avec votre organisation syndicale par courrier email merci
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